Si t’as la flemme de lire, file écouter ce chapitre sur tes plateformes préférées :
L’avis de Kante
Autant cet album est incroyable, autant je n’ai rien préparé à son sujet pour cet épisode.
Si ce n’est le mélange des styles qui mixe ce que Alain compare de manière totalement abusive aux Editors, à savoir le noise-rock (pour le coup, j’accepte le tag pour APTBS, mais rejette en bloc cette association entre ce groupe de vieux faux rockeurs et la grosse main de A Place to Burry Strangers qui te met une claque et t’envoie au sol).
J’imagine que cette analogie métaphorisante aura vite fait le tour de tes méninges et t’a fourni une image mentale de la puissance de leur musique, et qu’il est superflu d’insister davantage sur l’énergie qui émane de ce groupe.
Bon, insistons un peu quand-même, mais ne quittons pas trop le monde de l’image et basons-nous sur ce document historique capturé en 2015 :
Vous voyez le truc qui vole à 6 ou 7 mètres du sol ? Oui, vous avez bien vu. C’est une guitar. À la base, ce n’est pas du tout une guitar volante, ni une opération du Saint Esprit, ni quelque magie noire que ce soit. Non, il n’en est rien. Ce n’est en fait que le surplus d’énergie occasionné par la puissance incroyable de ce groupe qui fait que les choses s’envolent spontanément.
Vous n’êtes pas encore convaincus ? Rendez-vous au ReflektoR ce 10 juin pour mesurer l’ampleur de la chose par vous-même. Ça va être le feu.
L’avis de Alain
Y’a des fois dans la vie, ou on est quelque part, on fait quelque chose, et il se passe un truc (et là, il faut mimer le fait de sentir et palper une matière, un tissus, comme si on touchait réellement quelque chose physiquement). Et on aime bien. On sait pas pourquoi, mais on aime bien.
Parfois, aussi, on est quelque part, on fait quelque chose, et il se passe quelque chose, mais sans nous. Nous, on reste là, on ne bouge pas. C’est parfois dommage, c’est parfois pas plus mal.
Toujours est-il que cet album de A Place to Burry Strangers, il ne m’a pas emporté. J’aurais aimé faire le voyage avec lui, mais force est de constater que je n’étais pas prêt pour le voyage. Il y a des moments dans la vie ou c’est comme ça. Ce n’est pas grave, je verrai une autre fois, si ce voyage était fait pour moi.
L’avis de Bobby
Des rythmiques électro bien tapées, mais une prod carrément dégeulasse. Quand tu veux faire du shoegaze, tu soignes au minimum ta prod’. C’est bien beau de fabriquer ses propres pédales d’effets, mais si c’est pour avoir une telle bouillie à la prod’, je vois pas le but.
Merde je fais mon Alain, mais en fait non, ça tu assumes une prod’ crade minimaliste ou inexistante (coucou Steve Albini), soit tu fais un minimum d’efforts ! Merde, quoi ! On dirait un de nos premiers épisodes !
J’ai quand-même franchement bien aimé Nice of You to Be There for Me et Dragged in a Hole (en tous cas les 10 premières secondes). Par contre, j’ai trouvé horrible : So Low, sorte de My bloody Valentine revu par des étudiants en droit d’HEC. D’ailleurs tout est dit quand les remixes sont mieux produits que l’original.
Bref je suis pas venu ici pour souffrir ok ??
L’avis de George
Tu aimes le noise rock post-punk ?
APTBS est fait pour toi !
Tu n’aimes pas le noise rock post-punk ?
APTBS est quand même fait pour toi !
Pour les avoir vus à Maastricht il n’y a pas si longtemps, ce groupe est capable de retourner littéralement une salle de concert et de faire en sorte de faire passer les Black Angels, pourtant tête d’affiche et excellents eux-aussi ce soir là, pour une réunion de scouts chantant des balades à la guitare acoustique autour d’un feu de camp.
Foncez (ré)écouter aussi Exploding head de 2009 qui porte bien son nom et rendez-vous au Reflektor ce 10 juin !