BennyB – Je suis un monstre (2020)

Donc, on était bien, on était posé, la bite à l’air, on demandait rien à personne, …

Trump était sur le point d’être réélu, les oiseaux chiaient et la pandémie pandémiait, Sean Connery était mort, et Benny B fermait sa gueule. Tout était à peu près normal mais cela ne pouvait durer.

Après avoir trié des bagages et été oublié du plus grand nombre, Notre rappeur national a décidé de sortir de l’ombre.

On espérait une continuité dans le style, à défaut d’avoir de bonnes idées, mais rien n’en fut… après avoir vomi son amour à Bébé, ce bon vieux has-been, qui devait payer son écran plat, a décidé de sortir de l’ombre pour ne finalement pas allumer la lumière. Donc on passe de l’amour sirupeux à des baignes dans la tronche à madame.

Ce que j’en ai à dire ? Ben pas grand chose au final. J’ai écouté… à peu près 45 secondes, et vu que je n’arrivais plus à me ravoir, que j’avais l’impression de suffoquer tellement je me noyais dans le désespoir, j’ai préféré aller me faire tester que de persévérer dans la souffrance. Je pense qu’inconsciemment, j’ai préféré oublier parce que je ne me souviens plus ni des paroles, ni de la musique. Tout ce dont je me souviens, c’est que c’était juste mauvais, une sorte d’auto-production qui sort du cul.

Je mens un peu quand-même. Je me souviens de tout ça, mais je préfère ne pas remuer des souvenirs trop douloureux.

Mais puisque vous n’insistez pas, voilà.

Ça commence comme une musique de conte de Noë – est-ce une invitation pour Alain ? Je ne sais pas mais passons. Ensuite, notre étrange noël de Mr Benny B lance son flot, ou plutôt devrais-je dire qu’il lâche ses lyrics un peu comme on jette un seau de flotte. Comme on peut, en essayant de ne pas s’en mettre partout. Tu sens bien que le gaillard a du laisser tomber le langage de racaille pendant trop longtemps et que les costards du chef de service bagages lui ont fait oublier ce que c’était que le langage de la rue. Puis il semble s’en rendre compte lui-même et il essaye de donner le change, sauf qu’on entend bien que n’est pas Joey Star qui veut.

Breeeeef ! Je m’arrête là pour ce qui une est de la musicalité approximative et du rappeur délavé.

Le texte ? Ben si je suis moins critique sur le fond, la forme, elle, reste à mon sens très amateuriste, à moins que ce ne soit le rap français qui pue du fion à quelques exceptions près (je ne jetterai jamais la pierre aux Rappeurs de Marseille ni à NTM d’ailleurs).

Ce que j’en pense ?

Je dois vraiment me répéter ? Et puis j’évite un peu de penser à la misère du monde en ces temps troublés.

Au pire, vous allez vous faire votre avis en allant mater cette daube :