Chinese Man – Racing With the Sun (2011)

L’avis de Kante

Chinese Man.
Monsieur Chinois.
L’Homme chinois.

En fait, ce n’est pas un homme mais un collectif hip-hop français.
Des tueurs.

J’ai choisi cet album parce que j’aurais pu en choisir un autre.
Oui, c’est ça. J’ai choisi cet album parmi tant d’albums de Chinese Man que j’écoute TRÈS fréquemment.

Comme je l’ai déjà dit dans ce podcast, Chinese Man, quand j’ai envie d’écouter de la musique, mais que je sais pas quoi mettre, je mets Chinese man. Dans la bagnole, bien souvent, c’est Chinese Man. Au boulot, bien souvent, c’est Chinese Man. Quand je suis chez des gens et qu’ils écoutent de la musique de merde, je mets Chinese Man.
Ma fille écoute Chinese Man, maintenant, les copines de ma fille écoutent Chinese Man, et même les profs de ma fille écoutent Chinese Man.

Alors j’ai dit que j’ai choisi cet album parmi PLEIN d’albums de Chinese Man. Et des biens. Franchement, y’a pas grand chose à jeter dans leur discographie. À commencer par la série des Groove Sessions. De 1 à 5, mais sans le 4. Demandez pas, il n’y a pas de 4. J’ai choisi cet album parce que bien qu’il soit sorti après deux Groove Sessions, « Racing With the Sun » était leur premier album en dehors des Groove Sessions.

Paposs de séparer les Groove Sessions (surtout les 2 premiers) et d’en choisir un dans le tas.

Et donc, cet album ? Ben il tue.

Plein de styles différents, mais pas une soupe. Et pas à outrance. C’est super bien dosé, c’est des mélanges de genre vraiment surprenants, super bien goupillés. On a de la musique orientale, de la musique asiatique, de la musique plus tribale, mais le tout enrobé dans un petit mix hip-hop-electro des familles.

Que dire de plus, si ce n’est « Allez écouter Chinese Man ».

Et une fois que vous aurez écouté Racing With The Sun, faites-vous une verticale des Groove Sessions. Dans l’ordre de sortie. Puis si vous avez encore envie qu’on vous raconter des histoires, passez sur Sho Bro et Shikantaza qui sont dans la parfaite lignée du reste.

Si vous en voulez encore, allez jeter un oeil aux clips du collectif… (allez, je vous facilite la tâche, allez jeter un oeil dans mes recos…)

Ne me demandez pas si je vais réécouter cet album, ou plutôt devrais-je dire CES albums.

L’avis de George

J’étais installé, tranquillement à mon bureau, puis je me suis dit que j’allais écouter l’album chouchou de mon pote Quentin. Alors pour me mettre en condition, détendu, relax, à la cool, je me suis mis la bite à l’air, et j’ai poussé sur play.

Une petite introduction de soleil matinal, puis directement, on tombe sur « One Past« , aux sonorités dub reggae. A priori, pas ce que je préfère, d’ailleurs, le reggae, voire même je hais, sauf sur la plage d’Erromardie, et mon petit Pazuzu intérieur commence à me déchirer les tripes et je sens ma tête qui commence à se dévisser en mode « fuck me jesus fuck me », mais heureusement, y a aussi ce petit côté dub présent dans ce titre qui me renvoie à mes quelques références en la matière comme The Bug, Burial, King Midas Sound ou Scorn, du dub pas très funky, mais du dub quand même.

Alors je me dis pourquoi pas. Et on continue après la clochette. Et là, d’un coup, on prend l’avion pour quitter Kingston en direction l’Asie et on sent que ça va partir dans tous les sens. Et c’est ce qui se passe en effet. On voyage, en mode feel good, a priori pourtant, sauf que dans certains le cas, plutôt rares pour moi, ça le fait. Miss Chang et ses sonorités asiatiques et son flow qui me rappelle furieusement mes potes cinglés des Puppetmastaz. Oui, on a tous nos tares.

Et ça continue à le faire, et je suis de plus en plus intrigué.

Avec Saudade qui se traine tout en langueur, Stand un de mes favoris de l’album avec ses samples moyen-orientaux qui ont du faire bouger la plaine des Ardentes en 2017. C’est le problème avec les Ardentes, ils ont toujours le don de mettre l’un ou l’autre bon groupe disséminé dans les affiches. Pour voir Chinese Man, il fallait accepter de devoir se taper Booba, Damso, Romeo Elvis et Henri PFR.

Booba le confirme, sa retraite est déjà terminée

L’album déroule avec Racing With The Sun, plus sombre, mais complètement planant de bout en bout, un très joli vidéo clip à voir d’ailleurs,

Down qui semble réunir pour un instant les Beastie Boys et un bon vieux Big Band.

Même l’effet de voix dont je ne connais pas le nom mais que j’appelle la grenouille qui chante et que je hais et qu’on retrouve pourtant notamment sur Miss Chang et In My Room parvient à le faire.

Get up en mode country est une tuerie et me rappelle directement la reprise de Which side are you on de B Dolan ou le Long hard times to come de Gangstagrass qui a servi de générique de l’excellente série Justified. Mention spéciale aussi pour le titre Washington Square sur les premières Groove Sessions de Chinese Man. Oui parce que j’ai terminé Racing With The Sun, puis j’ai écouté TOUT ce que j’ai pu trouver de Chinese Man à l’exception des remixes et du live, et je peux vous dire que les premières Groove Sessions valent aussi leur pesant de cacahuètes.

Je ne sais pas pourquoi, je m’attendais à un album de hip-hop pur jus, et je me suis retrouvé avec un disque mélangeant le hip-hop, certes, mais avec de bonnes doses de dub et des samples qui font voyager durant tout l’album, le sourire aux lèvres. Et ça a tellement fonctionné que je me suis tapé toute leur disco que je recommande à mon tour.

L’avis de Bobby

Bien produit mais a un peu mal vieilli, un peu vain et demonstratif quand même 

Toujours un peu du mal avec les sonorités aiguës asiatiques (genre miss chang brrrrr) 

Maintenant je ne vois pas trop la différence avec d’autres groupes style C2C, Troublemakers….

maintenant le mélange Asie Jamaïque prend bien sur J O G J A par exemple 

Marrant le sample d’intro de Stand qui renvoie a Primal Scream 

L’avis de Alain

On vous aurait bien filé la chronique de Alain, mais nous restons dans l’expectative la plus totale…