Clint Mansell – Requiem for a Dream – Darren Aronofski (2000)

Tu trouves que ta vie, c’est de la merde, et tu commences à songer à mettre fin à tes jours ? Comme remède, nous te proposons de reagrder Requiem for a Dream. Au pire, tu mets fin à tes jours, au mieux, tu te dis que finalement, c’est pas si moche, la vie.

L’avis de Kante

Un de mes films préférés de tous les temps de l’histoire du cinéma.
Pas parce qu’il finit bien.
Pas parce que les acteurs jouent bien.
Pas parce que la photographie est absolument folle.
Pas parce que c’est tout simplement un film du génial Darren Aronofski.
Pas parce que la musique est dingue… quoique.

Non. Pas pour une seule de ces raisons. Pour toutes.

Le fin de ce film est complètement folle. Triste. Catastrophique. Désastreuse.
C’est un film très fort. Il suit la déchéance dans la drogue (au cas ou vous ne l’auriez pas vu ou au cas où vous n’aviez pas compris… oui, bon, vous avez donc compris) de plusieurs protagonistes de l’histoire.

Jared Leto et Jennifer Connelly sont magistraux dans ce film.

La photo de ce film. La lumière. La froideur. Le manque. Tout est absolument magnifique. En fait, c’est simple, ces deux là s’entendent tellement bien que Matthew Libatique a fait la photo sur … tous les films de Aronofski.

Darren Aronofski ! DARREN FUCKING ARONOFSKI ! π, The Wrestler, The Black Swan ! Rassurez-vous, je ne vais pas commencer à faire la liste de ses récompenses.

Photo credit: Sachyn Mital
Photo credit: Sachyn Mital

LA MUSIQUE !
Clint Mansell et le Kronos Quartet !
CLINT MANSELL !
LE KRONOS QUARTET !

Le film est pesant. Soyons de bons comptes. Dire l’inverse serait un comble de mauvaise foi, et disons que j’ai déjà épuisé mon quota avec moi-même pour arriver au bout du film que Alain nous a proposé.

Nous sommes ici, au centre d’un vortex mortel, un maelström terrible de la musique de film.
La meilleure catégorie. Celle dans laquelle la musique n’accompagne pas simplement les images, elle se cache encore moins dans des susurrements et des soupirs fatigués. Non. Dans cette catégorie, la musique transcende les images. C’est la catégorie ou les images, aussi horribles soient elles, le deviennent encore plus. C’est la science du sound design dans sa plus belle expression !

De la musique d’intensité en passant par les sons d’ambiance, les napes lourdes et pesantes, les mélodies angoissantes, les effets stressants des sons aigus et distordus, le malaise provoqué par tout cet environnement sonore portent le propos.

Si à ça, on ajoute les effets de répétitions, qui, d’ailleurs, trouvent un écho fantastique avec ce qui se passe dans le film, les memes gestes, les mêmes mensonges, les mêmes conséquences toujours un peu plus graves, et la musique qui s’assombrit tout au long du film…

Du pur génie.

J’appuie encore une fois sur le choix de ce compositeur pour ce film… après, il a fait plein d’autres BO pour Aronofski, donc ca n’a plus rien de surprenant, mais c’est lui qu’il fallait pour ce film. Et le choix que Mansell a fait de travailler avec le Kronos Quartet… un autre signe de génie ! Le poids des cordes sur cette musique est absolument parfait.

Que dire de plus, si ce n’est que oui, je reverrai ce film, et il est dans mes préférés.
Je réécouterai cette BO qui fait partie de mes préférées. Je l’écoute d’ailleurs de temps en temps.

L’avis de Whitney

Je n’avais encore jamais vu ce film. Juste parce que tout le monde m’a dit « hi c’est trop bien il FAUT que tu le voies ». Alors d’abord, « il faut » rien du tout. Et je suis têtue. Nous voilà donc 15 ans après que l’on m’ait dit « il FAUT que tu le voies ».

Qu’est ce que je ne ferais pas pour toi Kante…

Aronofski. Il sait faire des films. C’est le moins qu’on puisse dire. Je l’ai découvert avec Mother ! Je n’ai jamais ressenti des choses aussi fortes en regardant un film, qu’en regardant Mother !.

Clint Mansell, propre, rien à dire. Kronos Quartet, pareil.

Mon avis sur ce film et sa BO ?

La drogue c’est mal. Ok, on le savait. En plus, comme je l’ai déjà dit, j’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire. Donc me dis pas de ne pas me droguer, ok ? Si je ne le fais pas c’est parce que j’en n’ai pas envie. Pas parce que tu me l’as dit dans un film emo qui te donne quand même bien envie de te couper les veines juste pour ne pas devoir regarder ne fut-ce qu’une seule scène avec Jared Leto. Beaucoup d’amour pour Jennifer Connelly par contre.

J’ai un problème avec les films de plus de 15-20 ans. Du déjà vu. Certains thèmes ont été vus et revus par des tas de scénaristes, des tas de metteurs en scène, des tas de castings (et c’est toujours mieux n’importe qui plutôt que Jared Leto). Parfois moins bien, je l’admets, mais parfois d’une bien plus belle façon également. Plus innovant, plus original, moins donneur de leçon aussi. Et ça c’est bien. Donc, oui, le film est bien. But nothing new under the sun.

Si tu prends la dernière longue scène qui monte en intensité, avec cette musique de dingue qui t’emporte dans leur souffrance qui monte en intensité aussi. L’inéluctable souffrance et la musique ne font qu’un et ça, c’est beau.

Voilà. Ce film aurait fait un putain de bon clip.

Less is more.

L’avis de Bobby

Et donc c’est moins pénible a regarder que rock forever.
Dire que quelques jours avant que ce tres cher kante nous le propose:impose je disais que c’était le genre de films qu’on ne regarde qu’une fois.

Et bien allons y !
La musique : écoutée seule elle a mal vieilli, sorte de trip hop mou du genou, avec le Kronos Quartet qui a bien profite de la hype avant de disparaitre.
Cette musique, c’est une sorte de sous Michael Nyman. Ça ne m’en touchait même pas une sans en faire bouger l’autre. Ça a un petit gout de pain rassis, mal vieilli.

J’avais oublie que ce film était tiré d’un bouquin écrit par Hubert Selby. Le même Hubert Selby qui a écrit le scénario de Last Exit to Brooklyn. DARK.

Jared Leto drogué a l’air le moins drogué.
Et pourtant …
Dans le film ça passe, il est en totale symbiose avec l’histoire et les scènes !
Pareil pour ce putain de sound design qui stresse.
C’est comme dans un saut en parachute. Tu es en état de stress et tu sais que ça va être l’enfer.

Sinon le point positif, c’est que c’est plus court que dans mon souvenir !
Ça va plus vite du coup
La spirale de la dernière demi-heure est un véritable enfer.

J’en suis à un point ou j’ai juste envie de leur faire bouffer leurs violons, au Kronos Quartet
Ils remettent une couche de sale sur un truc qui te souille déjà suffisamment l’esprit et l’âme.

Et sinon, on en parle, on en parle, mais la BO ? Ben la BOI? elle est dispo sur toutes les plateformes de strimink.