Dave Mathews Band – Before These Crowded Streets (1998)

Une fois de plus, Alain a choisi de nous gâter avec un album dont lui seul a le don. Qu’est-ce qu’il a a dire pour sa défense ? Voyons…

L’avis de Alain

Alors, pourquoi cet album ? Parce que Bobby a dit qu’on pouvait choisir un viel album. Et puis aussi parce que j’ai beaucoup aimé cet album.

Dave Mathews Band est un groupe pas très connu en tous cas ici, parce que aux States, il est super connu. Groupe qui a une carractéristique particulière qui est de faire de très longues Jam pendant leus concerts. Leur record est une Jam de 32 minutes à Ottawa en 2002.

Pourquoi est-ce que j’aime cet album ? Parce qu’il y a des sonorités qui viennent d’un peu tous les horizons. On y trrouve des sonorités Jazz, un peu de World Music, on y trouve du Rock, on y trouve du Blues, on trouve beaucoup de styles musicaux qui se mélangent, qui se marient très bien les uns aux autres. On y trouve des chansons longues, pas juste des éructations de 2 minutes 30, ce sont des chansons qui racontent des histoires, qui raccontent un peu des choses sérieuses.

Une des choses qui fait que j’aime bien ce groupe, c’est l’histoire du groupe. C’est le genre de gorupe mégastar aux États-Unis et qui remplissent des staddes, et quand ils arrivent ici, ils doivent réorganiser les tournées tellement il y a une demande.

Quand je dis que c’est un groupe qui aime le live, ils ont à peu près une trentaine d’albums live officiels. Moi, j’aime bien parce que ça me permet d’écouter une chanson studio et de voir les variations dans les différents lives. Ce sont de grands musiciens, qui connaissent leur instrument. J’aime bien les gens qui savent jouer et qui maitrisent leur truc.

Un membre que j’adore, c’est Carter Beaufort. Il a un jeu de caisse claire qui est absolument phénoménal. En fait, il joue comme un gaucher sur un set de droitier parce qu’il a appris à jouer de la batterie devant un miroir pour reproduire les mouvements, ce qui fait qu’il ne joue pas avec les bras qui croisent sur le charley.

C’est beau, c’est enregistré proprement. C’est propre.

Note : il faut écouter ça sur du bon matos, pas sur des écouteurs de lecteur MP3. Il faut des bonnes enceintes, un bon ampli pour écouter toutes les subtilités et les nuances de la musique.

C’est pas parce que les autres ont pas aimé qu’ils vont pas le dire…

L’avis de Bobby

(NDLR : Frédéric est le seul responsable de ses critiques énigmatiques et sa formulation erratique)

Dave Matthews est un clone plus fade d’Eddie Vedder, mais qui a eu un meilleur orthodontiste.

Y’a un côté Peter Gabriel aussi mais forcément en moins bien.
Ca commence mal avec une sorte de jam celtique à propos de Raiponce.
C’est un catalogue de clichés world music, avec entre autre les violons arabisants.
Des morceaux beaucoup trop loooongs, 7 minutes qui n’apportent rien

Production très magasin audio, parfait pour démo, on entend tout et tout est bien séparé,
Même dans la structure chaque instrument reste bien à sa place.
Et le saxo digne des génériques du polar du samedi soir sur TF1 dans les 80’s.
Ça ressemble quand même fort a du Pearl jam a l’aspartame.

La marque de fabrique du Dave Matthews Band, ce sont les longues « jams » qui étirent les chansons jouées en spectacle jusqu’à 20 minutes (le record étant de 32 minutes pour la chanson #41 en 2002 à Ottawa,

Un peu comme ces cds de relaxation qu’on vend dans les magasins de decos.

Ceux ou on entend de la flute de pan ou des cascades.

Note de kante : Si quelqu’un bite quoi que ce soit à ce charabia, qu’il se manifeste et parle maintenant, ou se taise à tout jamais et aille se faire cuire le cul.

NBB : m’enfin c’est super clair

L’avis de George

Petite anecdote pour commencer, il faut savoir que DMB, c’est 10 albums pour 98 lives. Faut l’avouer, c’est pas mal, même si on reste bien en-dessous de PJ avec leurs 11 albums pour 277 lives…

Mais donc, MERCI Môônssieur Alain d’avoir insisté pour qu’on écoute cet album. Je veux dire pour qu’on l’écoute vraiment. Pour une fois. Du coup, je l’ai vraiment écouté.

Parce que cet album a en effet quelque chose de magique. Il est même riche.

Ce disque est un peu à la musique ce que Pairi Daïza est à la planète terre. Un condensé de merveilles rassemblées en une seule pièce. Une sorte de Mini-Europe peut-être. En tout cas, déjà un gout du voyage. Un peu comme à la SNCB.

Dès l’intro coco loco, on sent qu’on va nager avec les dauphins, dans le bonheur et l’allégresse.

Premier titre, Rapunzel, on rentre directement dans le vif. Eddie Vedder à la rencontre de Curtis Mayfield. Avec ce violon qui s’envole à la fin, on s’envole nous aussi. Comme Jonathan le Goéland.

Je dois l’avouer, la dernière fois que j’avais ressenti des émotions pareilles, c’est après avoir tenté de m’épiler les testicules à la cire. On mettra des photos sur la page Facebook du podcast. Ou pas. (pas)

Ensuite, avec The Last Top, on danse le tango avec Néfertiti et Alain Chabat le long du Nil, avec une touche de Serj Tankian qui aurait passé un été à jouer du banjo chez les 40 voleurs du Tennessee.

Et puis arrive Don’t drink the water, et là, on touche à la grâce, un peu comme si Bono et Vedder avaient décidé de faire ensemble une chanson de charité contre le coronavirus. Un truc qui te fait prendre conscience de la grandeur de la solidarité, de la beauté du monde, de l’importance de préserver notre planète.

Et là tu sors ta Mastercard sans plus réfléchir…Pour t’acheter une 22 long… Non je plaisante évidemment, pour vider ton compte au profit de Greenpeace et des pangolins en voie de disparition.

On enchaine sur le charme zouk machine de Stay, la ballade qui ferait chavirer le cœur de toute fan d’à la fois Alain Souchon ET Whitney Houston. Et ensuite on reprend encore une claque sur Halloween, avec ses percussions dignes des scènes de poursuite de Starsky & Hutch, son ambiance terrifiante un peu comme si on avait fait un mashup de Thriller et de la Soca Dance, et le tout avec chanteur toujours habité par la fureur d’un Vedder reprenant du Johnny.

Le reste du disque est tout aussi intéressant, passionnant et envoutant. Je me suis d’ailleurs laissé porter par la mélodie, à un moment j’étais en Amérique du Sud dans une pub pour Nescafé, et puis quand j’ai ouvert un œil quelques heures plus tard, il faisait déjà jour. Merci encore à Môssieur Alain pour cette belle promenade ô combien reposante.

L’avis de Kante

Dave Mathews Band, j’ai l’impression que c’est Pearl Jam, qui aurait pris des soucoupes citriques en pensant que c’est du LSD, mais qu’en fait, ils sont pas du tout drogués.
En parlant de soucoupes citriques, ca s’appelle en fait des osties… si c’était pour nous faire écouter du rock chrétien, j’aurais vraiment préféré Ben Harper.

J’ai vraiment l’impression d’écouter du rock chrétien. C’est tellement gentil, polissé, et… produit. C’est nickel (ceci n’est pas un jeu de mots sur Nickelback), y’a rien qui dépasse. Au delà de la similitude dans le grain de voix avec Eddie Vedder, et du fait qu’il est de bon ton de détester Pearl Jam dans cette maison (je vous rappelle que nous enregistrons chez Bobby, sauf George qui fait trop peur aux enfants), ce coté trop produit me fait chier… en fait, c’est un espèce de gros brouillard, y’a tout le monde qui joue en même temps, exactement au même volume sonore. Je trouve ça monotone et ennuyeux. En plus, ca groove pas, j’ai failli m’endormir, puis je me suis souvenu que je préférais encore mettre fin à mes jours.

Après, la personne qui me supporte tous les jours et dans tous les sens du terme m’a dit que dans la mesure ou elle m’avait demandé de couper l’album proposé par George en moins de 3 secondes, elle s’en tirait pas mal en ayant supporté DMB pendant 5 morceaux. Après ça, elle m’a demandé de changer.

C’est le pot-pourri de la musique. C’est le Desigual de la musique.
Resourcerie de la musique, mais perso, je les mettrais plutôt aux encombrants.
À la base, je me disais que je connaissais pas bien Dave Mathews band, et puis je me suis dit que c’était pas plus mal non-plus…