Devin Townsend – Retinal Circus (2013)

Demandez à George de vous sortir un album de Noël, et il vous dira d’aller vous faire cuire le cul. À la place de ça, il va vous filer un truc qui va vous faire oublier Noël. Est-ce qu’on va lui en vouloir ?

L’avis de George

Pour des raisons indépendantes de sa volonté, la rédaction ne peut assurer la retranscription de la critique de George. Ou devrions nous dire transcription dans la mesure ou George a été victime d’une abduction par les extra-terrestres et qu’il n’a malheureusement pas eu le temps de nous communiquer son texte. En tous cas, c’est ce que la version officielle annonce.

De là, s’ensuivit une discussion à bâtons rompus pour savoir comment on allait s’en sortir. Comment nous allions bien pouvoir faire pour sortir le podcast malgré tout ? Sa famille allait-elle s’inquiéter de ne pas le voir, le lendemain matin ? Devions-nous demander une rançons ? Dans la confusion, ça pouvait marcher… Toujours est-il que en bons gros enculés que nous sommes, nous avons fait semblant de rien, tout contents qu’on était de ne pas devoir nous débarasser du corps nous-même.

Et toute cette histoire s’est terminée autour d’un(e) Orval avec l’enveloppe charnelle de George, désormais habitée d’un petit homme vert. Ne vous en faites pas, il gueule autant, et a promis de nous parler de Devin un autre jour.

Live Learn Laugh Love

L’avis de Bobby

Des bites géantes, un accouchement, des appels skype entre extraterrestres
Du fun, des choeurs, du metal mélodique et grandiose
De l’emphase.
Du cheap.
La prod énorme.

Bref je suis tombé amoureux de Kevin Townsend

L’avis de Alain

Il faut dire avant tout que les Marley étaient morts…

Il est canadien … comme Nickelback

Est-ce qu’on sait reporter à 2021 et faire un podcast spécial pour cet « ovni » ?
Comment je connais Devin Townsend (je rappelle que je suis batteur à défaut d’être musicien) Eiltoid et EZDrummer

D’abord, j’ai écouté uniquement l’album, j’ai regardé après.
Ensuite … l’objet (limité à 2000 exemplaires et George me l’a mis dans les mains)

La voix de Steve Van … Intro planante feux d’artifices la folie !!!
« Life is all relationships » … tout est dit
Alors on va faire simple, rapide et direct : jamais je n’avais imaginé que le Metal (on parle bien de le musique hein, parce que après y’en a un qui va dire « tire » et toussa c’est bon quoi) jamais je n’avais imaginé que le metal puisse me faire ce genre de chose.

En vrac :

  • Devin Townsend est au Metal ce que Genesis est au rock progressifAnneke van Giersbergen (duo mémorable)
  • Le coup du Alleluia !!!!!!! Punaise de Dieu !!!
  • À un moment donné, il y a un monstre maquillé qui tente de venir gâcher la fête (avec un truc gonflé bizarre sur scène)
  • Le milieu n’est pas mon passage préféré
  • Je préfère quand il chante à quand il crie
  • Passage à la guitare folk très très agréable

Morceaux préférés :

  • Truth (avec les alléluia)
  • Ih-Ah! (Mais mais mais … qu’est-ce que cette pépite fait là ???)
  • Grace (je vous invite à allez voir les paroles)
  • Mais surtout Life
  • Ziltoid l’omniscient, c’est quelque chose quand même

Musicalement, on est haut … très très haut (les musiciens…mais bon c’est Devin Townsend quand même, le monsieur n’est pas n’importe qui)

L’avis de Kante

Alors…

Comme à chaque fois, George croit nous punir, mais en fait, il ne fait que rallier des apôtres à sa cause. Il prêche en fait.
À la base, on clique vite-fait, on écoute d’une oreille empressée et peu attentive à quelque chose qui se trouve être difficile d’approche, et fort peu engageant.

Puis les minutes passent. Et au fur et à mesure de notre découverte, on s’étonne de prendre ne fut-ce qu’un peu de plaisir.
Ici, on est dans un truc absolument improbable… en tous cas improbable en suivant nos codes actuels en matière de musique, et même de spectacle de manière plus large.

Connaissez-vous le Grand Guignol ?
Le grand Guignol un petit théâtre parisien qui a vu le jour fin 1800 et qui a proposé des mises en scène tout à fait époustouflantes pour l’époque, faisant la part belle aux effets spéciaux. Oui. Bon… effet spéciaux et fin 1800 dans la même phrase, on est bien loin des CGI, motion capture, IA et autres mate painting d’aujourd’hui. Justement… à l’époque, pour que ca en jette, il fallait en jeter. Comprenez « exagérer ». Voir même exagérer à outrance. Cette manière de faire donna même son nom à un courant artistique entier pour son caractère exagératoire et épouvantable dans tous les sens du terme. On a donc vu fleurir bon nombre d’oeuvres artistiques ou les effets spéciaux à base de litres d’hémoglobine et de landeaux-fantômes côtoyaient l’exagératoire et l’inutilement emphasé.

Ici, on est pile dedans. On est dans un show grandiloquent. On est dans une représentation exagérée du plaisir de faire peur de se faire peur. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ca marche, et que ça marche bien.

Devin Townsend, c’est un peu le Fritz Lang d’aujourd’hui.