Evanescence – The Bitter Truth (2021)

Lors de cet épisode, Alain a décidé de nous replonger dans nos tendres années, et nous remémorer ces sonorités si particulières et passablement énervées des copains à Amy Lee. Mais si… souvenez-vous…

L’avis de Alain

Alors, si la technique le permet, je voudrais que BoBBy se débrouille pour nous rappeler que Evanescence, c’est avant tout ceci (fredonner Bring me to life … « Hoooooow can you sea into my eyes like open doooooooooor »

5ème album studio du groupe depuis 2003

Evanescence c’est avant tout la voix de Amy Lee : une voix puissante, forte, claire, et surtout fort chargée en émotions. Il faut dire aussi qu’Amy Lee est le seule membre du groupe restant par rapport à la formation de départ.

Metal gothique, metal symphonique ou encore nu metal … pour moi, c’est surtout le côté épique de la musique qui est important.

C’est effet une musique orientée métal, mais particulièrement harmoniques (j’imagine que les pratiquants du overground sub metal intense flex core trouveront ça un peu trop « lisse », trop propre).

L’avis de Whitney

Bon, j’entame l’écoute de cet album en me disant que Bitter ça me parle. Parce que voyez-vous, voilà quelques temps maintenant que j’aime bien le tonic, que je choisis des boissons plutôt pour leur amertume. Donc toute fière de mon nouveau badge d’adulte épinglé sur ma veste, j’entame cet album.

47 minutes, en ressenti, c’est celui qui a duré le plus longtemps. Je ne suis visiblement pas encore prête pour toute l’amertume du monde. Je ne suis pas certaine que ça soit un problème…

L’avis de Kante

Nous vivons une époque troublée.
Nous souffrons tous.

Le temps a pris une dimension toute particulière et le moindre évènement revêt des atours d’apparat tellement nous sommes en manque d’émotions.

J’ai carrément l’étrange sensation qu’on vieillit pour rien. Oui, le temps passe, on devient chaque jour un peu plus vieux, mais pour rien. Dans le monde d’avant, quand on vieillissait, c’est aussi parce qu’on faisait des choses… on rencontrait des gens, on partageait des émotions, on se faisait confiance, on gagnait chaque jour un peu plus en amour.
Là, non. C’est fini tout ça. On vieillit, mais pour rien. Le temps passe toujours aussi inexorablement, nous nous rapprochons chaque jour un peu plus de la mort, mais tout ça, pour quoi ? Pour rien. C’est perdu. Du temps perdu. De l’émotion perdue. De l’amour perdu.

Eh bien Ici, c’est un peu pareil. J’ai perdu du temps. J’ai perdu du temps de vie. J’ai perdu du temps que j’aurais pu consacrer a répandre l’amour, la joie et la bienveillance autour de moi. Mais non. Au lieu de tenter tant bien que mal à embellir le monde, à le choyer, à le faire vivre, j’ai justement contribué à entretenir cette laideur. Evanescence, pour moi, c’est un peu le Covid des oreilles. J’ai l’impression qu’après ça, je vais perdre le bon gout. J’espère que cela ne va pas altérer mon jugement pour de cette chronique. Le seul moyen d’en avoir le coeur net, c’est de se lancer. Alors allons-y.

Bon… ca commence en mode super-impérial. Ça pourrait me plaire si c’était bien fait.
En fait, c’est dommage à dire, mais je pense que ses efforts son vains. Ils disent que c’est du Goth-metal, mais c’est tellement lisse (ou lissé) et produit que je trouve que ça ressemble à du pop-metal (ou du metal-pop). Quoi ? Ça existe vraiment le pop-metal/metal-pop ? Putain, mais on ne me dit jamais rien, moi ! Je suis toujours le dernier mis au courant des plus mauvaises tendances ! Bon, c’est pas que je m’en plaigne, mais comment voulez-vous que je fasse mon taf si vous ne me donnez pas les bonnes clefs de lecture ? Soit…

Donc… retour à une critique constructive… non, je déconne, je vais continuer sur ma lancée.
C’est quoi son truc avec la voix ? Je disais « impérial », mais la voix, c’est le pompon ! Rien qu’à la voix, je la vois surfer sur un vaisseau spatial avec une combinaison et des bottes en TITANE. Une sorte de « I’m Blue », sauf que l’avion Barbie est remplacé par un destroyer de l’espace (mais quand même piloté par Barbie). Je vous avoue même que je pensais sincèrement que Evanescence était un groupe Russe ou Croate, ou de par là. Sans doute encore le côté impérial qui parle…

Pour être tout a fait honnête, je n’ai jamais aimé Evanescence, et cette proposition de Alain m’a permis de me conforter dans mes choix de vie. Pour conclure, je dirais que à la base, je croyais que Evanescence, c’était fini. Mort. Getermineerd. Mais non en fait. Mais si ça ne tenait qu’à moi, ils devraient peut-être considérer cette démarche pour le futur.
Bref, j’étais content que ce ne soit pas un groupe de imperial-pop-goth-metal progressif et que les morceaux étaient courts.

Je vais conclure en attribuant à cet albumune note de glossy virgule trois sur une échelle de Candy Crush Sour Edition. Bref, tant qu’à faire de l’impérial, qu’ils fassent de la crème vanille.

OUF ! Je me rends compte avec joie et émotion que je n’ai pas perdu mon bon gout. Covid des oreilles – Kante : 0-1.

L’avis de George

Fallait vraiment que je me retrouve dans le deadbeat club pour devoir me taper un album d’Evanescence en 2021. D’autant que je dois avouer que, un peu comme pour un Limp Bizkit, j’étais convaincu que c’était le genre de groupe que t’écoutais juste quand t’étais ado avant de le ranger définitivement dans un tiroir, un peu comme quand tu t’es fait goaler la dernière fois vers 11-12 ans à jouer avec tes GI*Joe, et un peu gêné, tu faisais « je les triais pour les ranger ». Et tu ne les ressortais jamais.

Pour Evanescence, je n’ai pas du souffrir de ce problème dans la mesure où je n’ai jamais éprouvé la moindre passion pour ce groupe. A l’époque, s’il fallait absolument écouter du toutes boites dans leur catégorie pour contenter le peuple, je tapais plus facilement dans Linkin Park, voire dans ce que Korn a sorti d’écoutable si l’assistance n’avait pas trop l’air d’avoir un baton dans le cul. J’ai d’ailleurs toujours beaucoup de plaisir à réécouter les premiers Korn, et je précise en plus qu’après 15 ans de disette, les deux derniers ne sont pas aussi dégueulasses que ce qu’ils ont sorti depuis longtemps. Tout ça pour dire que je ne suis pas allergique au metal alternatif à tendance nu-metal.

En revanche, j’ai développé avec le temps un gros contentieux avec les groupes de metaul mélodique à chanteuses : Within Temptation, Lacuna Coil, After Forever, Tristania, Nightwish… je peux plus.

Les chanteuses, je les préfère largement dans le rock, Emma Ruth Rundle, PJ, Shannon Wright, ou bien en musique plus extrême, comme Pharmakon, Lingua Ignota, Puce mary, ou alors dans tout ce qui est doom post-rock à la Wolvennest, Esben and The Witch, Subrosa, ou encore les petites chanteuses à la croix de bois comme Marissa Nadler ou Alela Diane. Puis tout en haut, y a de toute façon Chelsea.

Mais donc, plutôt que de dire ça m’emmerde, c’est pas mon truc et botter en touche, j’ai essayé d’écouter cet album, pour une fois, en toute objectivité.

Commençons donc par le ventre mou de cet album et toute une série de morceaux comme The game is Over, Better Without You, Part of Me, et Blind Belief qui ressemblent à ce à quoi je m’attendais de Evanescence, des morceaux gentils de metal alternatif, sans grande inspiration, mais sans pour autant être désagréables. Des gros riffs, des gros breaks, Amy Lee qui perche sa voix à tout va, la version metal de Adele et de son Skyfall. Rien d’excitant ni de catastrophique.

Puis on a un Take Cover à la limite du pénible.
Et trois titres carrément insupportables : Yeah Right avec son chant pas loin de sonner faux, Wasted on you ressemble à une ballade des années 80 de Scorpions remise au gout du jour et Use My voice, et son insupportable oooowoohooo qui ressemble à un générique de Koh Lanta pour kids

Ca c’était dur. D’ailleurs, j’ai réécouté l’album quelques fois, et j’ai fini par les virer de la playlist.

Mais y avait aussi quelques morceaux bien torchés comme Broken Pieces Shine, Feeding the Dark (dans lequel Going Under est devenu Follow Me Under, un clin d’œil ) ou Far From Heaven, un très joli morceau au piano sans qu’elle ne force trop sur sa voix comme elle le fait trop souvent à mon gout.

Globalement, contrairement à ce à quoi je m’attendais, il y a un gros manque de mélodies accrocheuses sur cet album et de refrains susceptibles de rester en tête.
Aucun titre qui n’a ce qu’il faut pour égaler le succès d’un Going Under ou Bring Me To Life.
Plus aucun musicien de l’époque d’ailleurs, il ne reste qu’Amy Lee.

Mis à part les deux-trois titres précités, c’est un album que j’ai pu écouter gentiment, sans être véritablement emballé, mais sans non plus me mettre à hyper-ventiler comme ce fut le cas pour d’autres albums de ce truckisode. Bobby, Whitney…

Un album que je qualifierais de gentil, globalement inutile, mais qui je pense devrait faire le boulot pour les amateurs de ce genre de musique.

J’ai quand même eu besoin d’écouter Endarkenment de Anaal Nathrakh après l’écoute.

L’avis de Bobby

Perso, à l’époque déjà, ça m’en touchait une sans remuer l’autre sans remuer l’autre , alors maintenant…..

le seul but de cet album est de faire des synchros pubs et journaux tv et reportages sur m6 sur enfants malades, enfants dealers, enfants abandonnés, et si ils cumulent les 3 alors c’et bingooooooo 

Et pour info une chanteuse qui crie, même avec des guitares grasses, de synthés qui dégoulinent et une batterie qui boycotte la subtilité, et bien ça reste un chanteuse qui crie. 

Alain, avoue tu as tendu le bâton pour te faire battre. 

Tu es masochiste hein. Tu aimes ça en fait. C’est ça hein. 

Tu aimes qu’on te fasse mal, tu aimes souffrir. Deux fois. En écoutant…ça, et puis en nous écoutant en parler.

Bref, consulte…. même si je t’aime hein