I Prevail – Trauma (2019)

L’avis de Alain

J’ai choisi cet album parce qu’à la base, George n’avait pas choisi Brutus, mais un autre truc, et il faut dire que la séléction de base des albums n’était pas des plus positives, et ce qui était proposé était un peu mou du genou. Alors je me suis dit qu’il fallait mettre un peu de punch dans tout ça. J’ai beaucoup tourné en round, j’étais sur du Machinehead, puis je me suis dit que je ne pouvais pas proposer ça. Et puis je ne me sentais pas prêt à défendre les albums que j’avais « pré-choisis », mais il me fallait quelque chose qui cogne un peu. J’ai même failli vous proposer du Linkin Park !

J’avais découvert I Prevail un peu bêtement. C’est une petite gonzesse qui faisait une video sur YouTube pour une marque de cymbales. Elle avait déjà sorti un mix de Bowdown de I Prevail et de Freestyler que je vous avais déjà montré. Elle mixait les deux morceaux, et c’était juste une tuerie ! J’avais adoré le refrain, et c’est comme ça que j’ai enchaîné sur la suite.

C’est assez convenu, mais chez moi ça passe très très bien. C’est suffisemment agressif, et quoi que peuvent en dire mes petits camarades, c’était aussi assez sucré pour moi, bref la garantie de quelques belles mélodies bien senties.

J’imagine que vous n’allez pas manquer de massacrer cet album, mais soyons clairs, c’est aussi pour ca que je suis venu. Pour me faire démonter.

L’avis de Gary

J’ai commencé par écouter quelques secondes de cet album pour voir si mon casque fonctionnait toujours bien et je me suis dit que cela allait être super. J’ai toujours eu un faible pour les super production américaine, y’a un côté Jurassic Park qui, bien que fatiguant, est assez séduisant.

6 heures plus tard, je me décide à écouter tout l’album. Tout commence bien voir très bien même. Un hard-core de bonne facture en somme, ça joue ultra en place, le mix est parfait comme je l’avais imaginé et je m’engage volontiers dans un spectacle dont on connaît déjà le scénario, enfin je le pensais.

Tout se passe bien jusqu’au premier refrain marqué par l’arrivée de Justin Bieber, et pas n’importe quel Justin Bieber. Un Justin Bieber certes avec avec vocodeur mais sans lexomil qui nous parle durant tout l’album de ces petits tracas d’adolescent. Il nous emmène au choix dans un bal de promo américain ou une pub de parfum unisexe tout en agitant ces petits bras de poulet bio. On imagine parfaitement l’affiche du parfum avec un visage androgine trop pâle pris tellement proche de l’objectif qu’on ne sait pas si la photo a été prise au bord d’une plage ou dans la station spatiale internationale, et peu importe parce que le mec, vu de la tête qui il fait, il avait plus au moins le vaporisateur dans un endroit où le jour ne brille pas.

En résumé, bien que le prod soit parfaite, l’album ne m’a pas convaincu et c’est bien dommage. Soyons de bon compte le marceau Gasoline est pas trop mal.

NDLR : Oui, c’est pas Justin Bieber, mais bon, on a tous compris l’idée…

L’avis de George

Ahahahahahahahahaha ! Ahahahahahahahahahahahahahahaha ! Aaaaaaaaaahahahahahahahahahahahahahahahahaha !

Voici le lien promis sur La Princesse et le Dragon du Royaume de Metal.

Bref, mieux vaut en rire, ou aller écouter ce que j’avais vraiment à en dire dans le Chapisode du Truckisode.

(Oui, va falloir que tu cliques sur les boutons en bas de page.)

L’avis de Bobby

J’ai trouvé ça super cliché.. Et j’ai une question : est-ce que ça a été créé par une IA ?

C’est hyper prévisible. Tous les gimmicks sont présents. C’est le mélange parfait entre Linkin Park, White Zombie (ça c’est cool), Korn et Limp bizkit.

La prod est parfaite. Ce n’est pas un compliment. Tout est nickel, propre, tout est à sa place, les niveaux sont nickel. Trop. Alain, on tient quelque chose ! Rappelle-toi, John Mayer. C’est la même froideur, la même désincarnation. Tout est tellement à sa place !

C’est un album témoin, que tu visites pour te faire une idée, tu as un petit avant gout de tout ce que tu pourrais commander, toutes les options sont présentées, mais toutes hein, et c’es un peu écoeurant.

L’avis de Kante

Je vois ou il veut en venir.

C’est un espace d’enfant batard et un peu handicapé qu’on fait en secret Linkin Park, System of a down et un groupe de metal velu.

Je vois ou tu veux en venir, et je vois ou ils veulent en venir. Ou plutôt ou ils veulent aller.

Et ‘j’ai l’impression que la route est longue, que tout le monde s’est fatigué avant d’arriver. Genre le papa, il en a marre que les deux gosses demandent si on est bientôt arrivé, il en a marre de madame qui demande de rouler moins vite, de s’arrêter pour pisser toutes les deux minutes (rien à voir avec la condition de femme, il y a juste que celle qui, pour de mon histoire, a une petite vessie). Il est fatigué, il en a marre, il veut rentrer. Mais il doit le cacher. Il ne peut pas décevoir les enfants, il ne peut pas décevoir sa femme.

La route a l’air longue, en effet, et le ressenti est de 1200 bornes au bas-mot, comme pour descendre, par exemple, à la Côte d’Azur, ce qui constituerait une récompense presque suffisante à la pénibilité du voyage. Au niveau de la distance effective, on vient de franchir la barre des 70km, et on est sur la route vers des vacances au Sun Park de Vielsalm qui vont être un festival de frustrations et de raz-le-bol (hormis peut-être les moments de solitude dans les bois, quand il ira crier de désespoir, pensant que personne ne l’écoute, alors que tout le monde sait que les vallées de nos Ardennes résonnent. On t’entend à 5 bornes, mec)

Et vu qu’il ne le cache pas bien, que ces vacances vont être un supplice, ben ça se voit un peu. Pas trop, hein… juste un peu. Juste de quoi laisser planer un doute. Juste de quoi, à l’inverse, dire que « mais non, tout va bien, je ne vois même pas pourquoi tu dis ça ».

A la troisième fois qu’on va lui poser la question, plus aucun doute ne subsistera. Il va exploser, envoyer tout le monde chier et finalement, il ne sera plus le seul à tirer la gueule.

Ben ici, c’est un peu pareil. On la sent la volonté, on sent bien que quelqu’un dans le groupe ne s’amuse plus. Que les blagues ne couvrent plus les odeurs de pet dans le tour bus. La magie s’est éteinte.

Et au début, ça fait illusion. Mais à la 3ème écoute, J’ai eu l’impression de trouver la chanson cachée. Celle qui dit « Oui, bon, ça va, on sait bien que t’aimes pas, hein… pas la peine de nous le faire sentir encore une fois, hein… »

Du coup, je suis sorti discrètement, j’ai fermé la porte tout contre, pour ne pas faire de bruit avec la clanche.

A la lecture de ces quelques mots délicats, on se doute bien que tu veux écouter nos douces voix !