L’avis de George
Il fait chier George avec toujours se la péter avec ses groupes obscurs que personne ne connait uniquement réservés aux adeptes de cures de non-sommeil dans des grottes norvégiennes de Finlande sans parler de ses étiquettes à la con de genres qui n’existent que dans sa tête malade.
HAHA ! Un groupe à 7,5 millions d’auditeurs par mois sur Spotify. Plus que le total des auditeurs mensuels des 7 autres groupes proposés du jour.
Et pas n’importe lequel.
Les fers de lance du NU-metal souvent appelé également neo-metal.
Mais tu craques George. Qui écoute encore du nu-metal en 2022 autrement que par nostalgie ? Probablement personne.
C’est quoi le nu metal ou neo metal déjà ? Une sous-catégorie de métal alternatif qui propose un mélange de funk metal et de hip-hop destiné à créer un son groovy. Dans l’encyclopédie du metal illustré par le chevalier, le dragon et la princesse, le chevalier nu-metal arrive, il flippe quand il voit le dragon alors il reste dans les douves en faisant des gestes obscènes à la princesse puis il repart se masturber dans la forêt.
Mais on est en 2022. Ça n’existe plus le nu-metal.
Vrai. Et faux.
Lynn Strait le chanteur de Snot est mort physiquement, Fred Durst de Limp Bizkit est mort dans sa tête depuis longtemps et ce n’est pas leur dernière purge récemment sortie qui me fera changer d’avis, Linkin Park qui a brillé comme une étoile filante le temps de deux albums Hybrid Theory en 2000 et Meteora en 2003 puis plus rien de valable, c’est presque dommage pour l’aura de ce groupe que bennington ait attendu aussi longtemps avant de se flinguer, on a encore Coal Chamber qui a rendu les armes en 2015, Incubus a fini par faire de la pop, et enfin les excellents Deftones, excellents en studio en tout cas, qui ont radicalement changé de style depuis leurs débuts pour proposer un mélange de shoegaze et de post-metal.
Personne, plus personne pour du nu metal ? Allez, quand même Slipknot qui a encore sorti l’excellent We are not your Kind en 2019. Et les petits nouveaux de Tallah qui ne réinventent pas la roue, mais qui ont sorti un cool album intitulé Matriphagy en 2020. Et Bloodywood, groupe indien de New-Delhi qui a déboulé cette année avec leur album Rakshak, mélange de nu metal et de musique folklorique bengali. Aussi improbable que réussi.
Mais surtout il reste Korn qui nous reviennent avec ce court mais très très bon Requiem sorti en février.
Je vous propose d’écouter Worst in on its way, le morceau qui m’a convaincu que définitivement, on allait parler de Korn au Deadbeat Club. Le pire est à venir.
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Je vais commencer directement par me faire l’avocat du diable :
Niveau paroles, Davis devrait définitivement changer de thérapeute ou augmenter la dose de Xanax, puisque ça va bientôt faire 30 ans qu’il nous explique à quel point la vie est compliquée et à quel point c’est difficile la dépression.
Et puis il y a sa voix nasillarde qui en aura dégouté plus d’un aussi. On aime ou on n’aime pas. Il y a peu de place pour l’entre deux, mais moi, je l’adore sa voix nasillarde.
Mais si j’ai décidé de parler de Korn aujourd’hui, c’est d’abord par nostalgie et parce que je les suis depuis leur premier album éponyme.
Derrière ce premier Korn sorti en 94 ont suivi encore 3 albums mythiques Life is Peachy, Follow The Leader et Issues en 99, eux-mêmes suivis de deux albums déjà en demi-teinte Untouchables et Take a Look in The Mirror en 2003, et ensuite ce sera la traversée du désert pendant pas loin de 15 ans à coups d’albums, disons-le franchement, pas terribles, voire ratés.
Heureusement, Korn et moi, on ne s’est jamais vraiment quittés. Parce que se remettre avec une ex, faut bien l’avouer, c’est un peu comme remanger son vomi, un truc à ne pas faire.
Pas de rupture, parce qu’à l’instar de vieux groupes has beens tels Metallica et Pearl Jam qui ont aligné des albums de piètre qualité au fil du temps, ils ont continué à assurer sur scène.
Et j’ai dû les voir pas loin de 10 fois en concert en salle, en festival, en Belgique, en Allemagne, En Ecosse, aux Pays-Bas et, ça ne s’invente pas, au Festival du vin à Colmar où jouait Marilyn Manson la veille et à une tempête près au Hellfest 2007. Sans oublier un concert magique de Davis au VK, assis sur un fauteuil tout du long et accompagné par le violoniste indien Lakshminarayana Shankar pour réinterpréter principalement la BO de La reine des damnés. Le film est une purge, la BO était mortelle pour les amateurs du genre.
Mais hormis ses prestations scéniques toujours réussies, le groupe a en plus repris du poil de la bête avec The Serenity of Suffering en 2016, The Nothing en 2019 et aujourd’hui ce Requiem tout frais tout chaud.
Requiem et ses refrains qui, même si le contenu ne me parle pas, continue à me trotter dans la tête longtemps après avoir coupé Spotify, Forgotten, Start The Healing ou Lost in the Grandeur.
Sa basse qui groove et provoque une envie frénétique de se déhancher comme sur Penance to Sorrow, les guitares tranchantes qui appellent parfois au headbang ou qui tourbillonnent pour vous ancrer un refrain en tête pour ne plus jamais ressortir. Et puis ce chant. Je le répète, des allergiques, j’en connais plein. Mais le groupe sait écrire des morceaux taillés pour mettre en avant la voix de Davis, comme sur Start the Healing ou My Confession.
A peine un petit ventre mou dans cet album avec Disconnect et Hopeless and Beaten, mais les 4 premiers titres et peut-être encore plus les 3 derniers permettent au disque de valoir son pesant de Haribo avec Penance to Sorrow, My Confession et Worst is on its Way.
Si j’ai choisi Worst is on its way, ce n’est pas un hasard. D’abord parce que c’est mon titre préféré de l’album, et puis aussi, c’est celui pour lequel j’ai vu passer une vidéo de réaction d’un youtubeur qui, quand Davis se met à growler, comme du Davis, pas comme du Gutalax, se met à se secouer dans tous les sens, balance des trucs de son bureau et pète gentiment une durite avec les yeux illuminés comme un gamin de 6 ans à qui on offre sa première voiture télécommandée Nikko.
Et si ma réaction quand j’ai entendu ce morceau fut probablement un poil plus sobre, intérieurement, c’était pareil.
Korn arrive encore à non seulement faire plaisir, mais à carrément emballer l’auditeur lambda dans une furia toute relative de métalleux cinquantenaire. Cinquantenaire, c’est Davis, moi pas encore.
Même si ce Requiem, ses 9 titres et ses 32 minutes 39 , reste loin d’égaler la folie des débuts et de la machine à tubes des débuts avec des Blind, Faget, Clown, Good God, ADIDAS, It’s On, Freak on A Leash, Got The Life, Dead Bodies Everywhere, Falling Away From Me, Beg For Me, Somebody Someone et autres Here to Stay, il aura bel et bien mérité sa place dans mon meuble de disques, juste à côté du dernier Kowloon Walled City. Mais ça, on en reparlera une autre fois.
Korn sera tête d’affiche cette année au Graspop, et moi je serai là pour les revoir, encore une fois comme le disait si bien Sash, à ne pas confondre avec Slash d’ailleurs.
L’avis de Kante
Y’a rien qui m’arrête. Je roule à la vitesse de la lumière. Ce n’est qu’une 50cm3, mais le fait qu’elle soit peinte aux couleurs Rothmans, je suis sur que je gagne 10 ou 20 chevaux. Elle a beau ne faire que 50cm3 de cylindrée kitée à 75, elle doit faire pas loin de 100 chevaux voire 200. En tous cas, dans ma tête. Je parle bien sur de ma Honda NSR 50, mon fidèle destrier (qui m’a couté un fémur et pas mal d’amour propre). Il m’accompagne partout, ou plutôt, il me permet d’aller partout. C’est 85Kg de metal, mais surtout 85kg de liberté. Et à 16 ou 17 ans, c’est précisément ce que tout adolescent cherche. La liberté. L’élan. La force. Et il faut bien admettre que à cette époque là, Korn, de l’énergie, de l’élan, de la force ils en ont a revendre, et d’ailleurs, ils en donnent à qui veut, et à qui mieux-mieux.
C’était en 1994, 96, c’était ma grande époque Megadeth. Metallica. Marty Friedman, Joe Satriani, Jimi Hendrix, Sepultura, et … un poil plus tard : KORN.
Et c’était bien.
Je me souviens.
Si si, sérieux, c’était bien.
Mais là, je suis devenu adulte, j’ai revendu ma moto et mes gouts musicaux se sont affinés. Et si les premiers albums s’écoutent plus que par nostalgie, je dois dire qu’ici, je n’arrive pas à retrouver cette énergie naturelle qui émanait de leurs albums. J’ai l’impression qu’ils « FONT » un truc. Ils fabriquent quelque chose. Et c’est dommage, parce que je trouve que ca en devient poussif. J’ai l’impression qu’ils sont dans un espèce d’inertie qui les empêche de s’arrêter.
Est-ce que Korn, avec l’image qu’ils ont on la possibilité de changer de style.
Bref, j’ai revendu ma NSR en 1999, et depuis, j’ai roulé sur de beaucoup plus grosses motos.
Est-ce que je vais réécouter Korn ? Surement, mais pas passé leur 3eme album.
L’avis de Bobby
Groupe de rock des années 1980 et 1990, parmi lesquels Machine Head, Faith No More, Red Hot Chili Peppers, Jane’s Addiction, Primus, Rage Against the Machine, Urban Dance Squad, Helmet, Ministry et Nine Inch Nails ont été identifiés comme ceux qui ont posé les bases du développement du nu metal, tels que la combinaison de riffs agressifs avec des structures pop et un large éventail d’influences à l’intérieur et à l’extérieur de la scène metal. Les groupes de metal de la même époque tels que Pantera, Sepultura et Anthrax ont été également cités comme des influences de nu metal. Bien qu’Aerosmith ait fait un des premiers duos rap metal avec Run-DMC, Anthrax reprit l’idée et fit du rap metal, fusion entre le hip-hop et le metal sur leur EP I’m the Man.
EN FAIT, JE ME RENDS COMPTE QUE J’AI ÉTÉ ET SUIS FAN DE LEURS PAPAS !
J’ETAIS PASSE A COTE A L’EPOQUE DE LEUR SUCCÈS, ÇA N’AJAMAIS ÉTÉ MA CAME !
ET QUE C’ETAIT TRES BIEN COMME ÇA ET QUE Y AVAIT PAS DE RAISONS QUE CA CHANGE.
L’avis de Alain
Un groupe bengali … ce sont des petits oiseaux
Kante a dit « il faut bien t’admettre »
C’est vrai le coté nostalgique
C’est vrai que les albums peuvent être moyen moyen, mais au moins ils sont toujours là et ils continuent
J’aime mais je suis mitigé dans le sens où j’ai l’impression que ça aurait pu sortir dans les années 90
Métalleux cinquantenaire = j’approuve
C’est un album qui va être la bande sonore de 2022
C’est un album de bagnole !
C’est un album Madeleine de Proust
J’avais eu de l’espoir avec Limp Bizkit
Ici l’espoir n’est pas déçu, mais l’excitation n’est plus tout à fait la même
Est-ce que Korn peut faire autre chose que du Korn
Quand il s’agit de se renouveler à chaque album, n’est pas U2 qui veut