Lauryn Hill – The Miseducation of Lauryn Hill (1998)

Seul et unique véritable album de la diva black. Avenir du rap et du Hip-Hop, Mrs Lauryn Hill a surtout marqué la musique par un potentiel plutot que par une discographie impressionnante. Retour sur un album emblématique.

L’avis de Bobby

Lauryn Hill, née le 26 mai 1975

Publié en 1998, c’est, en date, le seul album solo de la chanteuse. Elle y conte sa vie dans le genre neo soul.

L’album fait participer D’Angelo, Carlos Santana, Mary J. Blige et John Legend10. Wyclef Jean ne compte initialement pas participer à l’enregistrement de cet album, mais offre finalement à Lauryn Hill son aide à la production ; Lauryn Hill refuse.

C’est un mélange de RnB, doo-wop, pop, hip-hop, et reggae

L’album fut nommé dix fois aux Grammy Awards en 1999 et gagna cinq prix, dont celui du meilleur album de l’année. En date de 2008, l’album s’est vendu à plus de 18 millions de copies à travers le monde.

En 2003, VH1 nomma cet album le 37e meilleur album de tous les temps. En 2003, l’album fut classé à la 312e place de la liste du magazine Billboard des 500 plus grands albums de tous les temps. En 2008, Entertainment Weekly classa The Miseducation of Lauryn Hill à la seconde place des meilleurs albums des 25 dernières années.

Oui mais est il bien cet album ?

Mais oui bordel, oui !

Par curiosité j’ai été ré écouter l’album qui a tout lancé pour elle, The Score des Fugees
Et même si cela reste un excellent album, il fait pâle figure à côté de la mauvaise éducation de Mrs Hill
Et pourquoi ? Parce que Lauryn a ouvert grands les portes.
Plutot que de se limiter au real hip hop elle a ouvert la porte et laisse rentrer de la soul du reggae du swing et du funk. Et cette variété fait de cet album un foutre tout ou tout le monde peut piocher ce qui lui plait.

Mais honnêtement tout l’album est de haut niveau de qualité.
Et il vieillit bien. Son côté vintage et old school déjà à sa sortie lui évite d’etre trop marque par son époque.

L’avis de George

A-t-on le droit de dire du mal en public une légende vivante ?

Fallait pas l’inviter, George.
Et Lauryn, fallait pas l’inviter non plus, d’ailleurs, elle avait prévenu, elle a été mal élevée.

Même si elle parle beaucoup de dieu et parait-il, s’inspire des textes de la bible pour écrire ses paroles.
La preuve s’il en fallait, que oui, on peut aimer dieu ET être un trou de cul.
On peut d’ailleurs aussi aimer dieu ET les trous de cul, mais ce n’est pas le sujet.

On aime bien se foutre de la gueule des Guns, mais Lauryn Hill, dans le genre, je vis sur mes lauriers, elle est franchement pas mal non plus. Parce que je parlais de Lauryn qui écrivait des paroles inspirées de la bible, mais j’ai oublié de préciser une chose importante, l’inspiration ne lui vient que lors de chaque passage de la comète de Haley.

2 albums avec les Fugees suivis d’un album solo en 98, quelques singles ci et là depuis, et puis c’est tout.

Sans oublier que les plus gros tubes, des Fugees, Ready or Not et Killing Me Softly restent des putains de reprises.

Lauryn, l’écriture et les studios, c’est pas son truc.

Mais le problème, c’est qu’elle aime aussi l’argent.

Alors elle continue à presser le citron.

Notez quand même que même Plastic Bertrand s’est dit à un moment qu’il ne pouvait pas reposer toute sa carrière sur ça plane pour moi. Alors il a continué à commettre des albums ci-et là jusque en 2008. Et il vient même de ressortir un single. Ce qui va lui permettre de conserver sa place dans les croisières et sur l’affiche des festivals en province du Luxembourg.

Mais Lauryn elle s’en fout.

Lauryn, c’est 624 concerts depuis l’an 2000. Dont 47 l’an passé et 66 en 2018

Tout ça avec son foutu unique album solo de 98 et ses reprises des reprises des Fugees.

Tickets entre 42 et 75 boules pour son concert à Forest en 2018.

Et à noter que, pour la modique somme de 489,50€, il était d’ailleurs possible de faire une photo avec la diva et de voir une partie du show sur le côté de la scène. Pour peu qu’elle daigne montrer son museau de princesse évidemment.

Parce qu’à Bruxelles, elle s’est quand même pointée sur scène avec 2h30 de retard.

2h30 de retard aussi à son concert de novembre 2018 à Paris. Et pour la plupart des concerts de cette tournée. D’ailleurs à Paris, on lui a coupé le micro en plein milieu de son dernier titre. Résultat des courses : 55 minutes de fiasco.

Mais attention, elle s’est expliquée : 

Monter sur scène chaque jour, c’est un combat pour moi. Mais ça en vaut la peine », a-t-elle expliqué à ses fans parisiens avant de parler de sincérité et d’intégrité.

Miss Lauryn Hill

On ne doit pas avoir la même définition de sincérité et d’intégrité. Et pour ce qui est du combat, peut-être que changer un peu de répertoire au bout de 20 ans ne lui ferait pas de tort, ça commence un peu à faire le concert de la marmotte.

On l’aura compris, le personnage Lauryn Hill, j’ai un peu de mal.

Mais parlons de l’album maintenant.

Dire du mal de The Miseducation of Lauryn Hill, quelque chose me dit que ça relève de l’interdit ou du suicide. Ou du bucher (AU BUCHER !).

A la base, j’aime le hip-hop, j’aime Dälek. Cypress Hill. The Roots ou Deltron 3030, Wu-Tang Clan, Sleaford Mods, Kate Tempest, The Four Owls ou Ocean Wisdom pour n’en prendre que quelques uns.

Mais mon gros problème avec Lauryn, c’est qu’elle ne fait pas que du hip-hop. Elle tape aussi largement dans le R&B et la soul.

Et j’aime pas le R&B,
J’aime pas la soul,
J’aime pas la neo-soul,
J’aime pas Frank Ocean.
Ni Erykah Badu

Du coup, j’ai beaucoup de mal à apprécier à cet album.

Y a parfois certains titres, ou certains passages que j’aime bien, comme Lost Ones, Doo-Wop et surtout Final Hour, probablement les seuls que je réécouterai peut-être.

Le reste, de manière générale, m’a profondément emmerdé.

Rien que le titre The Miseducation of Lauryn Hill, pour moi et mes pauvres petits tympans, symbolise à lui seul l’ennui ultime que j’ai pu éprouver à l’écoute de ce disque sur la longueur.

C’est pas mon truc, voilà tout. Ni Lauryn Hill. Ni son crevé album.

L’avis de Alain

Je vous préviens : Nurenberg le retour
Bobby a tenté un choix un peu putaclick.

Dans mon monde à moi : Même niveau qu’un best of de Bob Marley

Joyful joyful & his eye is on the sparrow -> Gâchis international

Citez moi une chanteuse avec une voix magnifique : Céline Dion qui fait du rap ? Whitney, justement, Whitney Houston qui aurait fait du rap ?

Recueil de poésie d’Etchebest, les films de Connor Mc Gregor, la philosophie de Vandamme

Je l’ai découverte dans Sister Act (Rita caractère de merde) <> justement, faire fructifier nos talents (recueil de poésie de Connor Mc Gregor, les recettes de Stromae, les citations de Van Damme… on y revient)

Miseducation = mauvais éducation
J’aurais bien dit miss éducation manque d’éducation

Non, franchement, Lauryn Hill, c’était mieux avant => vous savez quoi ? Ça m’a rappelé pourquoi à 17 ans j’aimais autant MTV

NDLR : l’équipe se dissocie totalement de ce manque de culture (et de discernement) de la part de notre chroniqueur Alain. En effet, il a été scientifiquement prouvé que Lauryn Hill n’a JAMAIS joué dans Sister Act. Par contre, il est avéré que la demoiselle a joué un rôle non-négligeable dans le deuxième volet de ce chef d’oeuvre cinématographique qu’est Sister ACT II. Il fallait que justice soit rendue.