La Jungle – Fall Off the Apex (2021)
Bon, faut s’accrocher, mais c’est de la grosse balle. C’est du speed quelque chose, ou du power truc. Tu ne savais pas quoi faire de ton corps ? Ne compte pas sur La Jungle pour t’apporter une réponse, ils vont justement faire en sorte que tu le jettes dans tous les sens de manière frénétique et compulsive.
La Jungle – Ephemeral Feast (2022)
Bah tant qu’on y est, allez écouter le tout dernier, sans doute un peu différent des autres, mais qui ne manque pas de dévoiler de nouvelles facettes de la personnalité de nos deux gentils fous.
Alaska Gold Rush – Human Flare (2022)
Musique super intelligente, découverte de cet été au Bucolique, c’est une bonne surprise ! Un album blues-rock aux couleurs folk, mais pas trop. L’énergie du batteur et le naturel du leader/guitariste donnent l’impression d’un duo qui évolue dans son milieu naturel. Les textes personnels apportent une dimension carrément honnête à l’ensemble. C’est un album réussi, témoin d’une maturation du groupe qui prend de l’expérience et du corps avec les années.
Aucklane – Nightfall (2022)
Une vibe garage un peu grasse et franche. Une poignée de singles et un très bon début EP pour ce groupe tout jeune emmené par une lead singer et guitariste qui n’a pas froid aux yeux. Des influences rock aux senteurs d’Angleterre, de whisky qui râpe la gorge et enfume les cordes vocales. Je cherche toujours à la voix de qui cette merveille me fait penser.
Cocaine Piss – Passionate and Tragic (2019)
Un album beaucoup plus mature. En même temps… est-ce vraiment la vocation d’un album noise-punk d’être mature ? Ta maman, elle est mature ? Qu’à cela ne tienne, voilà un album qui ne manque pas de te mettre un coup de poing dans l’estomac, tout en te faisant le coup du lapin, et en te donnant un bisou, et tout ça en même temps. Ça marche, ce n’est pas très civilisé, et de toutes façons, ils s’en foutent de ton avis, mec !
King Hannah – I’m Not Sorry, I Was Just Being Myself (2022)
Il m’a fallu à peu près 10 secondes pour tomber amoureux de Hannah. Pas plus. C’est posé, c’est calme, assuré. C’est beau et mélancolique sans être triste. C’est lent comme la vie peut l’être, mais c’est aussi beau comme la vie peut l’être. C’est Liverpool. Tu marches sur les docks embrumés, il y règne une atmosphère pesante et inquiétante. On devine au loin les forges qui cognent le métal brulant. Tu te retrouves dans un pub à la chaleur moite sentant la fumée de clope et la bière plate servie par verres de 3 litres. Voilà. C’est l’album de King Hannah. Elle n’est pas désolée.
Entendre avec ses yeux
Je recommande aussi de lire le magazine LARSEN.
C’est absolument dingue. C’est à dire qu’on a un média disons-le dirigé par un truc du gouvernement, et c’est bien ! On, croirait même que c’est pas eux, qu’ils le font faire par une boite privée. Ah non, on s’en souvient vite, la mise en page est spartiate. Spartiate, mais claire et elle va à l’essentiel.
Pas de fioriture, et surtout : il n’y a pas de pub, si ce n’est la promotion intensive qui est faite des artistes au travers d’interviews, d’article de fond, de portraits, des sorties à ne pas rater, et … attention … et c’est assez impressionnant pour en parler, des articles assez inspirants autour de réflexions sur le paysage musical, présent ou à venir. Comme par exemple un article sur les podcasts musicaux*, sur les critiques musicaux* – pour la petite anecdote, l’expression « mauvaise foi » est citée dès la 5ème ligne, sur les métiers de la musique*, le poids écologique de la musique* (ah merde, Whitney n’est pas là), …
Un exemple des artistes mis à l’honneur ? Bààn*, Wyatt E.*, The K.*, Chevalier Surprise*, les Choolers*, Under The Reefs Orchestra*, Glass Museum*, La Jungle*, Music for trees*, Glauque*, Monolithe Noir*, Yokaï*, …
* Tiens-tiens… Hasard ? Coïncidence ?