Les Types de Bandes Originales de film

On les appelle BO, OST, Soundtrack, Bande Son, Score (quoique le score, ce ne soit pas ça, mais les gens ne sont plus à ça près). Alors du coup, je me suis dit que de faire un petit résumé non-exhaustif (ca veut dire qu’il n’est pas absolu/complet/définitif pour ceux qui, comme Whitney n’arrivent pas à coincer ça dans leur trop vaste cerveau – Demain, on verra le terme « immaculé » en collaboration avec Alain)

Alors tant qu’on est là, allons-y :

1. Le best-of (of the top of the dock of the bay) du top 50 du meilleur des charts

C’est un 360° sur le top 50 d’une période donnée. Par exemple, les American Pie. Regarder ce genre de film, c’est comme écouter Radio Contact (ou Nostalgie, ou Classic 21 selon la période dans laquelle se déroule le film)

2. La BO Radio-Boomer

Le film est un ramassis de tubes interplanétaires, du classique du boogie des Blues-Brothers en passant par la sueur des Stooges, la paille dans les chaussettes de ZZ-Top, les chaussures à talon de Wolfgang.

L’intégralité de la BO de Forest Gump, et de manière plus générale, la plupart des films de Stanley Kubrick, Quentin Tarantino, Oliver Stone, … en sont de parfaits exemples.

3. Le Bon Point Culture

C’est la musique du connoisseur cultureux qui fume des cigarettes 100’s fines en buvant du brandy et en regardant la pluie par la fenêtre. Jazz et haute voltige musicale, à haute valeur ajoutée au niveau de la fédération Wallonie Bruxelles avec entrée gratuite au Cabaret Jazz de Alleur.

Utilisée dans à peu près tous les films sans budget, que personne ne regarde, et donc, tout le monde s’en fout si on va chercher dans les plus grands répertoires sans s’acquitter des droits. Et aussi dans les films d’auteur de type branlette intellectuelle (mais pas toujours que intellectuelle)

C’est là qu’on devrait se rendre compte que Free Jazz ne veut pas dire « Jazz Gratuit »

4. Le biotune

C’est comme un biopic, sauf que c’est du son. C’est d’ailleurs le son qui va accompagner le biopic en question, sinon, ca n’aurait aucun sens. Rocketman et autres, c’est à vous que je parle…

5. La comédie musicale

C’est de la merde. Que les choses soient claires, c’est juste de la merde. On sait tous ce que c’est, et on sait tous que ca va pas.

Si. Vous le savez, mais vous vous bercez d’illusions.

Le film d’Alain en est un magnifique exemple. D’ailleurs, je sais de source sûre (de lui-même) que si ca n’avait pas été ça, ça aurait été Mama Mia. Et si ça n’avait pas été Mama Mia, ça aurait été Rocketman. En gros, c’est encore pire qu’un biopic. Parce que on en fait encore plus des caisses. On peut clairement classer les musiques de films Disney dans cette catégorie.

6. La BO qu’on entend pas ou presque

Le genre de BO qu’on ne sait pas vraiment si c’est de la musique ou juste des sons erratiques qui ne doivent leur existence qu’au pur hasard d’un doigt qui traine malencontreusement sur le clavier, ou aux clefs que le concierge du studio a laissé tomber sur une grosse caisse en se penchant pour éteindre les lumières que ces connards d’artistes à deux balles ont oublié d’éteindre comme à chaque fois.
Le film de Whitney en est un parfait exemple.

Sinon, histoire d’arrêter de cracher dans la soupe, citons Philip Glass et l’ensemble de son oeuvre.

7. La BO qu’on s’en fout, vu que le main theme est parfait

On entend tous la marche de l’Empereur, là, en ce moment.

La BO juste trop gentille pour qu’elle soit vraiment bien… ah si, il y a cette mélodie qui reste en tête.
ET, Les Star Wars, en gros, tous les films ou il y a un thème mythique, parce que le reste, au final, on s’en souvient plus.

8. La BO catalytique, sublimante

Les BO qui subliment le film, qui le portent, qui le pousse dans une nouvelle dimension, qui transfigurent l’oeuvre.
Je trouve que Requiem for a Dream fait partie de cette dernière catégorie.

9. La BO antagonique

C’est George qui m’a fait penser à ça, et d’une certaine manière j’en ai déjà parlé, mais pas exactement. Avec la musique classique sur les meurtres de Orange Mécanique, ou encore, (et j’avoue ne l’avoir jamais vu, mais je vais rattraper ça un de ces jours, merci George) Cannibal Holocaust de Riz Ortolan (oui, je sais, il a un nom de plat régional du sud-oust de la France)