Quand le hip-hop made in New-York fait irruption dans notre Chicon Bar national…
Il fait noir, il pleut, les abords du Bota ne nous offrent à ce moment-là qu’un refuge houblonné et folklorique en attendant le début du concert. La soirée commence donc avec deux « 50 » qu’on se glisse derrière la cravate en observant, médusés, le spectacle local qui se déroule sous nos yeux. On ne sait pas bien si les gens rassemblés autour de cette table font partie de la mafia des pays de l’Est, ou tout simplement du grand banditisme international. On ne s’arrête pas à ce point de détail, et une fois nos ventres pleins de ce liquide hautement diurétique, on a retraversé la rue pour nous entasser dans la cave mythique du Bota.
Tu veux du bling-bling et des prothèses siliconées qu’on agite à 12 cm de ton visage pendant le show ? Eh bien passe ton chemin, mon gaillard, parce que c’est pas du tout ce qu’il fait, Billy Woods. Le rap de l’américain est un rap posé, sombre et poétique. Rien à voir, donc, avec le cliché mortel du rappeur à chaînes (je profite de ce parallélisme pour souligner le rapprochement que je fais là entre les rappeurs de merde et les pneus hiver : c’est mince, c’est accrocheur, mais tu ne fais pas l’année avec)
C’est donc en toute décontraction que le rappeur-producteur balançait ses instrus depuis l’iTunes sur son MacBook, via un mini-jack, direct dans la table en y posant son flow imparable. Une scène, une table, un mini-jack, un mic et un mec qui sait ce qu’il fait. Démonstration magistrale d’efficacité.
Note : Oui, vous avez bien vu, le visage of Mr Woods is tout pixélisé. C’est lui qui veut. C’est comme ça. Et on ne contrarie pas les artistes.
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JazzMania