You know it’s not the same as it was.
Si tu lis ce blog, si t’écoutes notre podcast, t’es sans doute passée à mille lieues des 3 derniers albums (ou trois premiers, ça dépend comme on voit la vie) d’Harry Styles.
Et tu sais quoi ? Je ne t’en veux pas. La vie n’est pas finie (même si c’est vraisemblablement ce qu’on essaie de nous faire croire), tu as encore le temps de te rattraper. Après, il serait malhonnête de te demander d’écouter 3 albums alors que je suis moi-même celle qui râle quand George nous demande de préparer un album, et d’écouter un live, mais faut l’écouter au casque et le regarder sinon on ne comprend pas vraiment l’artiste et si tu sais aller le voir en concert à *insérer salle de concert au nom douteux qui donne envie de crever* et comparer avec ce que le chanteur a fait en solo, ça serait bien pour que tu puisses mesurer son évolution et…
Alors je te propose -seulement- trois titres. Et crois-moi bien, choisir c’est renoncer. Voilà le premier.
Tu vois, cette chanson c’est celle qui te stoppe le coeur et qui, dès que la dernière note est jouée te fait vivre un tsunami d’émotions. Moi qui suis du genre « première note, premère larme », là, non. Il y a un truc, une certaine retenue et c’est après, quand tu reprends tes esprits que tu réalises ce que tu viens d’écouter. Le clip réalisé par Yoann Lemoine (mais siii le gars de Woodkid) ne gâche rien au plaisir éprouvé une fois que t’auras cliqué sur ce lien.
Pourquoi est-ce que je viens te parler de Harry Styles ?
Si, si je vois bien que tu te poses la question. Bah ouais mais je m’en fous moi si je sors de la ligne éditoriale du DBC. Les lignes sont faites pour être franchies. (Enfin, je crois que c’est comme ça qu’on dit). Donc, pourquoi te parler de Harry ? Ah ça me fait penser que… Nan je déconne, je vais essayer de réduire le nombre de digression au strict minimum. En même temps, si les digressions ça t’emmerde, je te suggère d’arrêter de lire ceci et d’écouter nos épisodes ICI. Il y aura toujours des digressions mais tu ne devras pas les lire, juste les écouter (feignasse).
OUI MAIS HARRY STYLES ?
Minute papillon. Je sais, tu n’en peux plus. (Note la maîtrise du suspense.) Je l’ai vu. En vrai, là devant moi (et 60 000 autres personnes), comme je te vois de mes yeux vrais (azy on fait semblant qu’on papote en face à face c’est plus cosy). Et oui, il est aussi beau qu’en vrai mais à mon avis tu t’en tamponnes.
Mais sache une chose : Il est aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un peu comme un yaourt Activia. Et ça mes amis… ÇA !
Are you okay ? Are you enjoying the sun ? Not too warm ? Are you hydrated ? Are you mentally stable ? No ? That’s okay that is why we’re here for.
Alors tu te doutes : il m’a eue. À la première intervention. So prévisible of me !
Bon je ne te raconterai pas sa présence scénique, sa proximité avec le public alors qu’on est 60 000, t’as l’impression qu’il ne chante que pour toi. Je ne te dirai pas non plus qu’on sent qu’il est en fin de tournée donc les chansons sont un peu réarrangées et que j’ai forcément apprécié cette honnêteté qui aurait pu être remplacée par du play back ou des choristes. La voix de tête d’Harry n’a pas pu venir jusqu’à Werchter. C’est pas grave, tant qu’il y avait la tête autour de la voix ma foi… Je ne te dirai pas non plus que quand il a repris le premier gros hit des One Direction, mon sang n’a fait qu’un tour. Dans une seule direction. Vers mon cœur. Cœur qui a fondu instantanément. Je ne te parlerai pas de tout ça (or did I ?), je vais plutôt te parler de ma capacité à vivre dans l’instant présent.
Non. Je déconne.
Il n’y a qu’en concert que j’arrive à enfin mettre mes idées en place. Il y a suffisamment de bruit pour couvrir tout le bruit interne quotidien. Pendant que Harry Styles chante tout en étant distrait par tous les mots doux inscrits par les fans sur des cartons, je réfléchis à « as it was ». On a plusieurs fois discuté dans nos épisodes de la langue française, du c’était mieux avant, du bordeyl les rappeurs abîment la sacro sainte langue française, l’académie, les règles de syntaxe, de grammaire et ta mère. On en reparle régulièrement avec Kante lorsqu’un nouveau mot apparaît dans le langage courant et qu’on n’arrive plus à suivre. J’ai 3 plus jeunes frère qui, actuellement, ne s’expriment qu’avec des voyelles. Je comprends rien. Voilà, c’est dit.
Vite fait une digression pour le deuxième titre que j’ai choisi. As it was. C’est celui que je mets quand je pars au bureau en vélo, il sent le soleil, la bonne humeur, mieux l’esprit « feel good ». Mais le texte, oh le texte. Malgré le fait qu’il coche toutes les cases du cliché du gars de boysband, à raison, il y a de la substance, ne t’arrête pas à tes a priori. Ça te rend triste et aigri, c’est pas bon pour la peau.
Go home, get ahead, light-speed internet
I don’t wanna talk about the way that it was
Et donc chère lectrice (on peut espérer), cher lecteur, cher Quentin (toi au moins, je sais que tu vas lire ceci, t’as pas le choix de toute façon), j’ai enfin trouvé la réponse à ces problématiques somme toute fort liées. Sauf ta mère, ça je peux rien y faire. You know it’s not the same as it was. Je pense qu’il n’y a rien qui est intrinsèquement mieux que ça vienne d’avant, de maintenant ou même de plus tard.
D’ailleurs, dans le dernier épisode je sens que ça démange Quentin de râler au sujet de Chat GPT. Bon, il a râlé à propos d’autres trucs mais s’il ne devait en rester qu’un, le highlander du sujet de controverse, je choisis celui-ci. Pour cette fois. C’est un changement, un nouvel outil qui débarque dans nos vies. Non pas pour nous remplacer, ni pour faire notre travail à notre place (je vous vois venir bandes de feignasses) pour être employé avec raison et sens critique. Je sais, je sais… j’en demande beaucoup. Deal with it. Cet outil, donc, ne sera jamais aussi bon que l’utilisation que vous en faites. Et comme pour tout outil, il va falloir un peu de temps pour se l’approprier, apprendre à l’utiliser à pleine capacité. Si vous vous plaignez de la médiocrité du résultat, il ne faut vous en prendre qu’à vous-même.
Et donc ? C’était mieux avant ?
Les choses changent, c’est comme ça. Pendant qu’on prend le temps de s’arrêter pour évaluer si c’était mieux avant ou pas ou pire pour enterrer ses pieds dans le sable en refusant les changements que chaque vague apporte, on oublie l’essentiel (attention, prépare toi à une grande leçon de vie) : on s’en fout non ?
On s’en fout qu’on te dit et Harry a raison : I don’t want to talk about the way that it was.
Ya des trucs cools et des trucs nazes dans la vie et le niveau de coolitude ou de nazitude de ces trucs n’a absolument rien à voir avec le moment où ils ont été créés.
Alors sois comme Harry, tu sais que les choses ne sont pas the same as it was et you don’t want to talk about it.
En plus, si rien ne changeait jamais, on se ferait quand même bien chier, non ?
Je ne sais pas si j’ai gardé pour le meilleur pour la fin ou non. Mais voici le troisième titre. Comme la vie est d’une simplicité déconcertante, j’ai décidé d’ajouter une contrainte et de te proposer un titre par album.
And if we’re here long enough
We’ll see it’s all for us
And we’ll belong
Choisir c’est renoncer et comme le jour où j’accepterai de renoncer n’est pas arrivé, je te recommande chaleureusement la playlist This is Harry Styles créée par Spotify. L’algorithme a très bien fait ça. Laisse toi aller, fais confiance.
Bonus Live
J’ajoute quand même un gros kudos à la batteuse/vocaliste Sarah Jones qui a beaucoup apporté à ce show live. Je ne sais pas te dire quoi, comme un petit queque chose. Qui a dit que les batteurs n’étaient bons qu’à traîner dans le fond de la scène et à ranger le matos en fin de concert ? Certainement pas Alain !
Comme je sens bien que t’en n’as pas assez, je te suggère le Tiny Desk Concert chez NPR. Enjoy !