Madlib – Sound ancestors (2021)

C’est l’album de Bobby ce mois-ci. Après avoir essayé de prononcer le nom de l’album, il nous a donné son avis :

L’avis de Bobby

Madlib, de son vrai nom Otis Jackson Jr., né le 24 octobre 1973 à Oxnard en Californie, est un artiste et créateur américain de hip-hop très largement influencé par le jazz et se décrit comme un « DJ d’abord, un producteur ensuite, et un MC ensuite
En 2000, Madlib publie son premier album solo, The Unseen, sous le pseudonyme de Quasimoto, au label Stones Throw.

En 2001, Madlib se lance dans le jazz sous son nom officiel, Otis Jackson Jr., au sein du groupe Yesterdays Universe8. Toujours autour du jazz, il publie un album de remixes, Shades of Blue, sur le célèbre label Blue Note Recods .
Peu après, il collabore avec deux MCs et producteurs, J Dilla1 et MF DOOM, et publie deux albums, Champion Sound en collaboration avec J Dilla en 2003 (ré-édité en 2007 en double album) et Madvillainy en 2004.

Madvillainy est particulièrement bien accueilli par la presse spécialisée.
Et est remixé entièrement par Four tet et sera le débur de leur collaboration et de leur amitié.

La désormais très riche collection des Beat Konducta
Madlib est productif, tres productif, souvent avec des hauts niveaux de qualité mais c’est foisonnant. Tres foisonnant.
Madlib est un beat maker avant tout, un digger de samples

Et donc ici on a un album “Solo” ou il va sampler evidemment mais surtout produire avec l’aide four tet des vrais morceaux

Et alors ?
Je m’l’écoute en boucle, on est pas devant le chef d’oeuvre de l’année mais un des tres bons albums de l’année clairement. Four Tet a réussi a structurer Madlib a lui faire faire des “morceaux”.

L’avis de Whitney

En même temps, j’ai pas aimé La La Land.

J’ai pas compris ce que j’écoutais. Le nom de l’artiste est bien trop littéral.

Pour info -même si apparemment c’est pas intéressant…- Mad Libs est un jeu de mots à modèle de phrasé qui consiste à inciter un joueur à demander aux autres une liste de mots à remplacer par des blancs dans une histoire avant de la lire à haute voix. Le jeu est fréquemment joué comme jeu de société ou comme passe-temps.

On dirait que les notes sélectionnées sont choisies par un lancer de dés. De même pour le choix des instruments, la durée des pistes,… C’est la cata. Il faut soit renouveler les dés, soit arrêter, mais non. C’est bien trop expérimental à mon goût. J’ai parfois eu l’impression qu’il y avait deux morceaux qui étaient joués en même temps. Voir plus.

Bref, c’est non. Il paraît que c’est du jazz, j’ai pas compris. Mais bon, en même temps, j’ai pas aimé La La Land.

L’avis de Alain

(Pendant l’enregistrement du podcast, en entendant les critiques des autres, je me demande si j’ai bien écouté le bon album … ce n’est pas possible, j’ai l’impression que ce que j’entends ne correspond pas à ce que j’ai écouté … Manifestement, en plus, l’album n’a pas plu … mais qui va sauver BoBBy ce soir ???).

Bon, Madlib, je ne connaissais pas. J’ai bien aimé cette compilation de jingles, c’est assez sympa !

Sinon, BoBBy a choisi de l’electro … mais quelle surprise …

Le morceau « Hopprock » me plait tout particulièrement. Je trouve l’album assez éclectique, certains le trouveront peut-être « bordélique » …

Mais bref, BoBBy me propose un bon album et c’est assez rare pour être souligné. Car oui, j’aime bien cet album. Je n’ai pas grand chose à en dire, mais il me plait. Les sonorités sont agréables, les grooves entraînants et variés … parfois tellement variés qu’on a une impression de « Y’en a un peu plus, je vous l’mets ? ». Mais qu’à cela ne tienne, c’est du bon et il est très facile de trouver largement pire dans le domaine de l’electro. J’ai apprécié cet album, plusieurs fois même … Donc une seule conclusion possible : BoBBy a fait choisir cet album par quelqu’un d’autre !

L’avis de Kante

Amenez-moi dans un restaurant sur la digue, vous savez, ce genre de restaurant qui fait des moules (on est à la mer, suivez un peu), des hamburgers (hamburger/la mer, suivez bon sang !), des pizzas (y’en au qui n’aiment pas les moules, et vu qu’on est à la mer), du chinois (les boat people, la mer, vous allez suivre à la fin ?). Tu commences par éviter le chinois, sans doute une question d’instinct de survie, celui-là même qui fait que tu ne manges pas les baies rouges dans la nature. Donc tu te rabats sur un burger pour la petite, une pizza pour madame, et toi, tu te dis qu’on est à la mer, qu’elles doivent être fraiches.

À la base, tu te dis que si le burger n’est pas bon, on donnera un morceau de pizza à la petite, que si les moules sont dégueu, tu pourras mordre dans le burger de la petite et lui piquer quelques frites, et que si les moules sont pas fraiches, tu pourras toujours les vomir sur la table de nuit du gîte. Tout ne peut pas être mauvais. Eh bien si. Tout peut être mauvais. Toujours est-il que la mer, c’est beaucoup trop loin pour que je me tape la route tous les jours et essayer de trouver un resto potable.

Et donc ? C’est loin Madlib ? Non, mais j’y retournerai pas tous les jours.

Après… On critique Jean pour ses morceaux de 18 minutes. Mais là, le morceau le plus long fait 3min38. Y’aurait pas moyen de trouver un juste milieu ?

En fait, ces morceaux courts, autant sur des albums concepts comme Nufonia Must Fall de Kid Koala, je trouve que ça a tout son sens. Le mec qui fait des morceaux de 7s juste pour exprimer une émotion, je trouve ça magistral. Mais là… là, j’ai juste l’impression que le monsieur a fait des morceaux type bouchée. Type Tapas. Type zakouskis dans une réception de la région Wallonne. Je m’explique : on t’en fout plein la vue avec 35 sortes de petits-fours, zakouskis, bouchées, cassolinettes, verrinades et autres cuillères tordues, mais au final, quand tu sors, outre les 2 litres de vin blanc que tu auras ingéré, ton estomac restera tristement vide. Le problème, c’est que c’est une histoire à te finir au Quick, ou pire … non, y’a pas pire que se finir au Quick. Bon, je vais aller écouter un autre truc pour me nourrir.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, les morceaux très courts, ok, si ça rentre dans un projet, si c’est justifié d’une manière ou d’une autre (par exemple, allez jeter vos oreilles sur Nufonia Must Fall de Kid Koala qui est une BD agrémentée d’une bande originale. La musique est au service des émotions du livre, et ça marche top)

J’ajouterais que je ne trouve pas énormément de cohérence dans cet album un peu fourre-tout, sans grande consistance, j’ai l’impression que c’est soit un fonds de tiroir, soit un truc ou il a composé sans vraiment se donner de but, qu’il a tâtonné, essayé des trucs, puis qu’il a décidé d’en faire un album sans forcément ne garder que le meilleur (ou alors il avait fait un paquet de merde)

Là ou il m’a juste bluffé sur « Pardon my French », superbe opus dans le plus pur esprit Jazz syncopé, je suis hyper déçu de celui-ci. (Et dans l’absolu, je suis hyper fan de ses albums instru)

L’avis de Pat St Rem

Y’a pas mal de morceaux qui me plaisent en tant que tels, j’ai été écouter d’autres albums du garçon. J’ai l’impression qu’il fait un truc par moment super posés, il raconte un truc, et le truc qui me dérange, dans cet album comme dans les autres, qu’il y a des morceaux posés, et d’autres plus bougeants. Il n’y a pas beaucoup d’homogénéité.

Ce qui est remarquable dans sa production, c’est que tu peux jouer au jeu du sample. Le but est de retrouver tous les samples utilisés dans son album, il y a plein de trucs. Même du Phil Collins.

Il utilise le sample comme peu de gens sont capables de les utiliser.

Ce n’est pas un mauvais album, mais ce côté « un sur deux » ne lie pas l’album.

L’avis de George