Au delà de l’album, il est fortement conseillé de parcourir l’ensemble de la discographie de ce groupe incroyable qu’est MMW. Voilà. C’est ça. La discographie. Une fois que vous aurez terminé, c’est à dire dans une vie et demi, s’il vous reste un tant soit peu d’énergie, je vous conseille la lecture de cette chronique pour vous finir.
Allez, zou !
L’avis de Kante
Pour moi un excellent album du trio prolifique.
Une discographie de fou, une multitude d’albums très variés (toujours du jazz, mais très varié), qui va de l’électro-jazz, en passant par le nu Jazz, le Free-jazz et le plus expérimental. C’est très varié.
Dans cet album, on retrouve des mélodies assez claires, des trucs plus élaborés, des trucs plus rythmés, mais aussi du jazz un peu plus foufou.
Alors j’imagine bien que l’esprit à 4 temps de Bobby a eu du mal, que Alain a sans doute eu envie de demander au monsieur d’arrêter de se toucher le zguègue, que Whitney s’est encore demandée ce qu’elle foutait dans ce foutoir, et qu’elle aurait du se casser une jambe le jour ou elle s’est dit « oh oui, je vais découvrir de la musique, ca va être chouette », et George, qui lui a sans doute trouvé ça très intéressant pour regarder la pluie tomber un soir d’automne.
Je n’imagine pas les déceptions et/ou confirmations dans le chef de chacun, mais telle est la vie et c’est le risque à courir.
C’est donc avec joie et une grande impatience que je vais vous laisser vous exprimer sur cet album magnifique.
L’avis de Bobby
Alors cette vidéo qui est une tentative de censure c’est vraiment Honteux.
Vous n’aurez pas ma Florent Pagny Monsieur KANTE, voici donc ma chronique sur cette insupportable album long comme un album d’Alain :
Martin medeski et wood (ou un truc dans ce style)
Kante. Mon kante. Tu sais que je t’aime d’amour. Et mon amour est inversement proportionnel au plaisir que j’ai eu à écouter ce… Machin.
Je pense qu’ on a aussi un bel exemple de branlette. De masturbation.
C’est le pire du jazz pour moi, des gens qui s’écoutent jouer…
et putain jetez moi cet orgue contre un mur et brûlez ce qui reste, et finissez en pissant dessus. j’en peux plus.
et donc on a du jazz avant garde qui rencontre de la musique de chambre d’avant garde. vous le sentez le probleme ?
ils ne touchent plus le sol
ça me rappelle les compiles “j’aime pas le jazz mais ça j’aime bien”
En fait eux c’est une compile “j’aime le jazz mais ils m’en ont dégoûté” un truc a retourner écouter nekfeu tiens
et quand c’est pas chiant comme la mort c’est plus de la musique classique a la richard clayderman qui ferait une musique pour un film parisien. Bref.
Maintenant comme tout truc que tu écoutes en boucle, il suffit de voir le sucès de Pearl Jam a Guantanamo, tu finis par non pas par apprécier, mais par supporter.
L’avis de Whitney
L’avis de Alain
La première chanson fait plus de 10 minutes … MON DIEU QUE CA COMMENCE BIEN !!!
Je ne vais pas faire durer le suspens: voilà enfin un deuxième album de Kante que j’aime bien !
Là, vous vous dites : « Ha bon ? Et le premier, c’était lequel ??? ». Je vous laisse vous rappeler tout seul, ceci dans ma bienveillance habituelle de ne pas faire de vous des assistés mais bien des citoyens autonomes, tel le port de notre belle Cité Ardente (d’ailleurs les Ardentes c’est quand même pas un truc terrible terrible hein … mais je m’égare).
On comprend vite, dès le premier morceau, qu’on est dans un voyage musical où il y a du niveau. 55ème seconde, première transition, apparition du piano électrique, wow wow wow, mais Kante où es-tu allé nous chercher ça !!!
C’est la deuxième fois depuis le début de ce podcast que je suis honteux de ne pas connaître un artiste qu’on me propose et que je me dis « Mais comment j’ai pu passer à côté ?».
J’ai vraiment envie d’insister sur le fait que nous sommes en présence de vrai musiciens et pas d’un « tout électronique » où des programmes (très bien faits d’ailleurs, je ne critique pas) enchaînent eux-même des algorithmes avec des accords.
Sonorités très travaillées : les pianos électriques sont magnifiques (avec quoi ont-ils bossé ???).
Ma plus grosse claque, c’est quand j’ai réalisé que c’était un live.
C’est peut-être aussi le moment de préciser qu’on est en train d’écouter un album live ??? (Accompagnés par 16 musiciens et un chef d’orchestre)
Je ne peux pas ne pas mettre en avant le batteur/percussioniste Billy Martin dont on apprécie le groove et la subtilité tout au long de l’album. Dans une situation « live » comme celle-ci, le rôle du batteur est crucial, il est à la formation musical ce que le gardien de but est à une équipe de football (comme le Grand Standard de Liège si cher à noter cher George). Billy Martin a notamment travaillé avec John Scofield, Iggy Pop et Maceo Parker.
J’adore tout, c’est carrément le meilleur album de cet épisode-ci.
Les passages à l’orgue dans Northern Lights … un régal !!!
« Eye of Ra » 20 minutes : super ambiance, tension tout au long du morceau, beaucoup de subtilités et de variations. Un sentiment bizarre où on se retrouve entre Star Trek et Columbo, au moment où le méchant prépare son mauvais coup ! Et puis on bascule dans un univers « série policière des années 70 » … une espèce d’Austin Powers, mais en vraiment très sérieux. Quelqu’un que je ne citerai pas qui écoutait l’album à côté de moi à dit : « On dirait un mauvais Doors » … je ne suis pas du tout d’accord.
Final en apothéose suivi d’une douce conclusion style « La 4ème dimension ».
Et enfin, conclusion de l’album sur « End of the world party » … grandiose ! Encore une fois, un jeu sublime de piano électrique.
Merci Kante … merci merci merci !
(PS : et pour ceux qui n’auraient pas trouvé, le premier album de Kante que j’avais aimé, c’était celui de « the K » (même si j’avais beaucoup aimé Erdmöbel aussi mais mes camarades disent que l’épisode de Noël ne compte pas vraiment).)
L’avis de George
Tout partait mal avec Kid Tao Mammal, qui débute en mode BO panique dans maman j’ai raté l’avion. On a oublié Kevin à la maison !
Mais au bout de quelques minutes, tout s’obscurcit, l’ambiance devient presque menaçante. Il n’y a non pas deux voleurs à la petite semaine qui s’apprêtent à glisser sur des peaux de banane dans la maison de Kevin, mais Jason de Halloween en train d’affûter sa machette devant la porte d’entrée. Et là, ça commence à me parler.
Anonymous Skulls est plus anecdoctique pour moi, plus guilleret, plus Huggy les bons tuyaux dans l’âme. Ca ne me dérange pas plus que ça ne me touche. Le titre défile, sans que ça ne m’exaspère ni que ça provoque de quelconques frétillements.
Et puis là, on plonge dans Coral Sea, la bande son de l’horreur et de l’angoisse du fond des mers. C’est noir, c’est stressant, c’est beau d’être noir et stressant.
Puis arrive un de mes deux morceaux favoris de l’album : Oh ye of Little Faith, minimaliste également et aussi très sombre, très menaçant, avec un final apocalyptique (pour du jazz) avec la batterie qui débarque dans les derniers instants pour mettre des coups de boutoir et terminer d’enfoncer l’auditeur à bout de souffle.
J’ai trouvé Northern Lights assez ennuyeux.
En revanche Eye of Ra morceau monstrueux de 20 minutes, qui démarre lui aussi en mode sombre et minimaliste, avant au bout de 12 bonnes minutes d’envoyer le bois, toujours pour du jazz, et que je me retrouve à secouer de la tête en écoutant.
End of the world party qui cloture le live en mode générique de scoubidou, le film, avec en images de fond le bêtisier du tournage, j’imagine pour terminer le concert sur une note positive,
Pas aussi sombre que Bohren und des Club of Gore, pas aussi barré que Naked City, mais une très bonne découverte, surtout pour les titres les plus longs et les moins Huggy’s bar.
Je l’ai toujours dit, les meilleures ne sont les plus courtes mais les plus longues. Et je parle bien de pistes et pas de blagues ici. Ni de bite d’ailleurs.