Oranssi Pazuzu – Mestarin Kynsi (2020)

Un album de George dans la plus pure des traditions. Du bon black-metal transgressif. Oui, transgressif. Il est donc possible de transgresser les règles du black-metal pour en faire quelque chose d’encore plus METAUL.

L’avis de George

Je suis tombé dans la soupe Oranssi Pazuzu quand j’avais un an et demi (sachant qu’ils existent depuis 2007)

Question : Est-ce que vous connaissez des groupes de Rock qui viennent de Finlande ? De Finlande, hein. Pas de Suede, ou de Norvège !

Finlande : (j’étais supposé retranscrire ici toute une série de noms de groupes, mais leur caractère imprononçable n’a d’égal que la difficulté de les comprendre pour un non-averti. Si vous voulez des recos, envoyez un fax à George (ENVOIE-MOI UN FAX). En plus, tout ça pour nous faire chanter une chanson de merde qui a servi de générique dans une émission tout aussi de merde, le genre d’émission que quand tu la commences, t’es pas couché, alors qu’en fait, tu sais bien que c’est de la merde)

Oranssi Pazuzu. Ça veut dire quoi ? Oranssi, ça veut dire orange, c’est pas compliqué. Pazuzu est un démon Mésopitamien, mais surtout, Pazuzu, c’est quand-même le démon dans l’exorciste.

C’est donc leur 5eme ou 6eme album, je sais plus, et ils viennent de sortir leur Masterpiece depuis qu’ils existent. Cet album, c’est le plus complet, c’est un espèce de mélange de krautrock, de progressive-rock, de black metal avec des touches d’électronique, c’est l’album le plus hanté, le plus complet, le plus malsain, et aussi, le plus écoutable. J’aurais pu vous filer des trucs vachement plus dégueulasses que Oranssi Pazuzu.

Dans le cas, ici, de Oranssi Pazuzu, cet album, ce qui est incroyable, c’est c’est justement ces bases de Black-Metal (qui restent inécoutables chez 99% des gens), de progrock, d’électro, qui font que cet album est glacé, concret, compact, dégueu et en même temps génial qui, du début à la fin, te tient scotché.

L’avis de Kante

Déjà le nom, je savais que je devais m’attendre à déguster de la terre trop salée et des cailloux mal cuisinés. Ben j’ai pas été déçu du voyage.

Heureusement que les règles de distanciation sociale m’ont permis de ne pas hurler à la gueule de ce pauvre garçon à la mauvaise peau… En gros, je pensais que j’allais m’en prendre plein la gueule, puis au final, je m’en suis pris plein la gueule.

Commençons par le nom : Oranssi Pazuzu. Oranssi veut dire “Orange” en finnois. Et Pazuzu veut dire Pazuzu. Ca nous aide tiens ça… Pazuzu est une déesse mésopotamienne… oui, enfin, de mésopotamie, et pour simplifier les choses, c’est une déesse qu’il faut craindre, mais qui protège… Ca nous aide, tiens ça… Alors j’ai lu et tout, j’ai essayé de me renseigner sur le groupe, j’ai trouvé des infos (merci Wikimerdia) que j’ai aussi vite oubliées. Ce genre d’info avec des noms à coucher dehors, et dieu sait si en suède, coucher dehors est réservé aux plus durs de durs, ces garçons faits dans un métal au nom exotique, trempé dans un acide des plus redoutables. Pas de ceux qui grandissent dans nos forêts ardennaises (avec du bois en bois, et de la mousse en mousse). Non, ils grandissent dans des forêts ou tes chances de survie se résument à peau de chagrin, la même peau que celle sur laquelle tu t’apprêtes à rajouter un petit lainage alors que le suédois, lui, vient de se mettre torse nu et d’ouvrir la fenêtre du pick-up équipé de pneus neige, et le même chagrin que celui quand tu appelleras ta mère quand tu te feras courser par un élan mort bourré aux baies toxiques ET fermentées.

Et donc, ces garçons velus ont sorti un nouvel album. Oui, un nouvel. Album. Oui. Dingue.
Après Muukalainen Puhuu (Des conversations plus étranges), après Kosmonument (Ca veut dire Kosmonument), après Valonielu (clapet léger), après Värähtelijä (Le vibrateur), les revoilà avec Mestarin Kynsi (Ongle de maître – Oui, je sais, c’est la griffe du maître, mais l’ongle du maître, j’aime bien l’image).

Ce que j’en ai pensé ? Il me semble que le ton moqueur donné à cette critique vous met sur la voie, mais si vous voulez que je sois explicite, j’ai eu du mal. Autant j’ai apprécié (autant que j’ai pu) l’album de Human Impact, je dois avouer que le caractère particulièrement gutral de nos amis finlandois m’a désarçonné. Voire déstabilisé. Voire qu’en fait, j’ai eu du mal. En fait, j’ai chaque fois du mal quand on entend pas grand chose d’autre que des grommellements et autres râles qui tirent en longueur. J’y ai mis de la bonne volonté, j’ai tout écouté. Et j’ai même écouté des autres albums du groupe. Pas que j’avais envie, mais je préfère mourir sourd que con.

L’avis de Bobby

Je comparerais ça à un album des Smiths*. Je déteste les Smiths. Je déteste Morrissey. J’ai eu le même problème avec Oranssi Pazuzu. Je rêve d’un morceau instrumental des Smiths. Je rêve d’un morceau instrumental de Oranssi. J’exagère. En fait non.

* Je vous passe l’explosion nucléaire qui a eu lieu dans le cerveau de George au moment précis ou Bobby a prononcé ces mots