L’avis de Bobby
Ah la la la boulette
Ouais ouais on déconne c’est pas l’école qui nous a dicté nos codes.
La boulette, quand on a dû choisir nos albums pour cet épisode. L’odeur de l’essence venait de sortir, quelle claque. Et l’ai crié Orel, Orel, pour qu’il revienne.
Bref j’ai choisi l’album d’Orelsan : Civilisation.
Avant sa sortie.
Wai gros j’ai peur de rien.
Mais pourquoi ? Ben parce que j’aime bien Orelsan.
J’adore la fête est finie, et le documentaire qui venait de sortir sur Amazon prime n’ajoutait que des étoiles a la cote d’amour que j’avais pour lui.
Donc voilà, un choix d’album à l’aveugle.
Et un bâton pour me faire frapper par les 3 hurluberlus, direct, parce que il faut que je vous dise un truc.
On a un groupe privé, un chat Facebook, des sms, des mails, mais ces insupportables ça ne leur suffit pas bordel.
Ils arrivent a commenter des fichiers textes partagés.
MÊME LÀ, ils te pourrissent la vie.
Je ne vous félicite pas hein les gars. Oui et toi aussi Whitney.
L’avis de George
Orelsan, j’avais envie de l’aimer. Comme Billie Eilish. Je partais avec un bon à-priori, je me dis que c’est des choses que j’ai envie d’aimer. C’est du POTENTIEL. C’est du futur.
J’avais entendu une chronique de Bertrand Henne, et Dieu sait si un mec qui s’appelle haine, même si ça s’écrit pas pareil que ce que je voudrais, mais il parlait des manifestations pour les libertés, et toute cette merde, et il avait mis L’odeur de l’essence. J’avais regardé à l’époque le clip, et ce morceau, et c’est un petit peu la version Hip-Hop ou Rap d’il y a 5 ans avec J’accuse de Saez. « Je vois plein de portes ouvertes et j’y vais tête baissée et je mets des coups de boules pour passer dedans avec des portes qui sont même pas là en fait. Mais c’est efficace parce que la chanson elle est bien, les rythmes sont bien. Intrinsèquement, le même morceau en Anglais ou en Israélien ou je bite que dalle, J’aime bien le morceau.
J’étais pas un grand fan de Bloqué, mais j’aimais bien le gars, et je suis finalement assez intéressé par le personnage de Orelsan.
J’ai donc lancé Civilisation. Résumé : Il sait pas dire aux gens qu’il les aime, il a reçu des Jordan de son père, il mange des pâtes, sa copine picole trop, il se lève tôt pour écrire, et jusque là, son album a l’air aussi palpitant que sa vie. Putain, ça va être long.
Puis arrive le morceau Manifeste. Ce morceau est pour moi une véritable bombe à tous niveaux. Les paroles sont un peu nazes. Il raconte qu’il est dans une manif, qu’il est pas là pour draguer, mais quand-même, puis il boit une bière, puis ça s’emballe, puis il y a quelqu’un qui meurt. Réellement, sans déconner, je conseille d’écouter ce titre. Le truc qui m’a vraiment marqué, c’est le rythme de la musique qui s’adapte au rythme du récit, avec ce qu’il raconte. Les parenthèses qu’il marque sont aussi marquées dans la musique. On les sent. La fin de la chanson avec son pote qui veut balancer son fumigène sur le flic, le temps qui ralenti, et la musique prend aussi une longueur et une langueur. Ce titre, je le trouve exceptionnel, mais pas tant dans le contenu et de ce qu’il raconte, mais pour la cohérence entre la musique et ce qu’il raconte. C’est la conjonction des deux.
J’ai écouté tout l’album, il m’a globalement fait chier sur le long sauf ce morceau que je trouve d’une banalité affligeante, mais si on écoute la musique et les paroles, on se rend compte que c’est un court-métrage sonore.
L’odeur de l’essence, je m’en moque depuis le début du truckisode, au niveau du texte, il défonce des portes ouvertes, mais en même temps, ce qu’il dit est totalement vrai. Ce sont des banalités, mais ce sont des banalités qui font du bien à entendre. Je pense que si j’avais 15 ans, ça pourrait devenir un espèce d’hymne. Là, j’ai 43 ans, j’ai passé l’âge.
2 morceaux à sortir de l’album : L’odeur de l’essence et Manifeste. Je sauve aussi à moitié Civilisation qui me fait chier au début, à la fin, ça devient intéressant.
Le reste, j’aime pas sa voix, j’aime pas son flow, c’est pas sa faute, c’est comme ça, j’ai détesté 12 chansons sur 16 ou 15.
L’avis de Kante
Quand la critique est dithyrambique à propos d’une sortie, déjà, ça se présente mal. J’ai eu ça avec la sortie de Blackstar de Bowie. Il m’a fallu 2 ans pour l’écouter. (Disons-le tout de suite, je me suis rangé derrière l’avis unanime de cet album)
Après, quand Nekfeu a sorti ses trucs… non rien, j’ai rien dit, vous connaissez la suite de l’histoire.
Je ne vais même pas vous parler de ma (courte) expérience avec PNL, je vais encore énerver Alain. Et George. Et Bobby. Et j’espère Whitney.
Cette fois, avec Orelsan, je savais que j’allais passer un sale quart d’heure.
En fait, je suis mal pris, mais puisqu’on est là pour parler d’un album, je vais d’abord parler de l’album.
Commençons par le moins évident : la musique. C’est trop varié que pour dire que j’aime bien le genre, mais je dois bien reconnaitre que certains morceaux sont plus forts que d’autres. Hutu. Non, sans des, il y a quelques morceaux intéressants, mais je suis pas fan en général. J’aime à moitié.
Ses textes. Ben oui. Il a un joli brin de plume. Enfin, j’aime sa prose. En tant que texte, je dis respect. Il a un point de vue, il est critique envers la société, il sait le dire et il sait comment le dire. Il a un champ lexical super intéressant, et les métaphores employées sont aussi efficaces que percutantes. Je le trouve super fort encré dans notre génération à nous et ça fait du bien, ca change des WeshWesh. Par contre, j’ai du mal avec la forme de l’écriture. Si l’allitération semble gagner le coeur de la quasi entièreté de la planète, sachez qu’elle ne gagne pas le mien. J’ai un problème de superposition. La musique est quelque chose de rythmé, et donc de relativement schématique. Mis à part les musiques très spécifiques, les phrases musicales sont une succession structurée composée de mesures, de rythme, de couplets, de refrains, et tout ça et tout ça. Arriver comme un bourrin et passer d’une strophe de 9 pieds (???) à une strophe de 11 pieds sans sourciller, comme si de rien n’était. Oui, je sais Whitney, je suis un boomer, mais n’empêche qu’à faire n’importe quoi, on finit surtout par faire n’importe quoi, n’en déplaise à Rémi Gaillard.
Ce qui nous amène sur son flow. Là, j’ai vraiment un problème. Je ne sais pas si c’est un défaut de prononciation, si c’est un accent du cru, mais je DÉ-TESTE son phrasé. J’y peux rien, c’est plus fort que tout. Ça me nique tout, et je n’entends plus que ça. Ceuteu feuçan qu’eul eu des peurler m’est unseupeurteuble. (Vous n’avez pas compris ? Je m’en tape ! comme Aurélien.)
Et si vous vous souvenez bien… la voix… pour moi, c’est un instrument parmi les autres. Les paroles, ne sont qu’un véhicule pour porter le son, pour tenir la note. Et donc, là, cette voix prépubère et nasillarde, je peux juste pas. IMPOSSIBLE.
Il n’y a aucune force, aucune intensité, c’est mou, ca manque d’énergie. Même Doc Gynéco, c’est mieux !
Et cette histoire de flow, ça me fait ça depuis le début. Le seul moment ou je l’ai trouvé supportable, c’était dans bloqué. Et là, BAM? Ça marche. Et ça marche bien. Le mec il est incisif, percutant, bref, j’ai déjà dit tout ça. Je le dis et je le répète. Son univers, son langage, son imaginaire, son référentiel, tout ça me parle. Mais sa musique, ca me passe loin, mais loin…
Allez, bisou les morveux.
L’avis de Alain
Orelsan, son problème, c’est qu’il parle d’un monde que je ne connais pas. C’est pas mon monde. On n’a pas grandi dans le même monde, et je ne suis pas non-plus sur que Orelsan connaisse le monde plus que moi.
Le gars, il pense que Amazone, c’est une chaine de musique urbaine. Ca ira.
L’orthographe et la prononciation, monsieur Orelsan, c’est important.
Orelsan me fait penser à la bonne femme dans Astérix et Obélix Mission Cléopâtre, quand elle dit « attention votre altesse, c’est très tiède ». Orelsan, il est très tiède. Il garde la moyenne. C’est le gars qui prend une frite moyenne. Personne ne prend un frite moyenne. Les gens, ils n’ont pas fort faim et ils prennent une petite frite, ou alors ils ont fort faim et ils prennent une grande frite. Mais personne ne dit « J’ai moyen faim, je vais prendre une moyenne frite. » Ça n’existe pas.
Mais je ne vais pas démonter Orelsan comme j’ai pu descendre Nekfeu, mais allons-y quand-même, et pour ce faire, je vais rendre mon intervention ludique :
Shonen :
J’ai fait des erreurs et j’en referai (ça c’est clair)
J’espère juste ce sera pas les mêmes (jusqu’ici c’est mal barré, mais on va te donner un sachet de « que » et de « ne » et ça ira mieux)
La quête
Une sorte de psychanalyse mais de chez Doctissimo : ski compte c’est pala rivée, c’est la ket (je vous fais grâce de l’orthographe plus qu’approximative … le gars il est capable de faire une faute d’orthographe dans « iel » alors bon)
Ceci dit, le jour où qil se mettra à l’écriture inclusive il ne lui restera plus que des apostrophes et des points
Mais juste … quand même … parce que je ne saurai pas passer à côté. Depuis quand on peut écrire c’qui et prononcer ça « ski ». Pitié !
Quelles phrases n’est pas exactes ?
- J’ai 5 ans et je passe par la fenêtre pour aller me planquer dans sa classe
- J’ai 12 ans et fan de basket, j’m’habille en p’tit américain
- J’ai 16 ans et je passe par la fenêtre pour aller rejoindre les autres au skate park.
Réponse : c’est la 2eme. C’était « J’ai 10 ans », c’était un piège. Il n’y a pas de faute.
Du propre
L’instru est juste dégueulasse donc la question sans traîner
Quelle phrase n’entend-t-on pas dans la chanson ?
« C’est relou d’être relou »
« T’étais en manque d’affection, maintenant t’as une infection »
« Tu suis la mode on fait la mode »
« Le temps d’avant c’était le temps d’avant »
Bébéboa
Remet en français plus bon :
« Ma chérie préfère l’alcool que (à) moi »
« J’sais pas si elle s’amuse ou (si) elle est déprimée »
« Elle (ne) boit qu’le soir mais bon j’(ne)suis pas là d’la journée »
Sinon, j’comprends pas la chanson
Rêve mieux
« T’as jamais eu aucun goût, c’est pas le COVID »
Sur l’échelle des Taloches, ça vaut combien de points, ça ?
Seul avec du monde autour
Quel RS n’est pas cité dans la chanson ?
Twitter
Instagram
Facebook
Snapchat
Manifeste
Qui n’est pas dans la chanson ? Mickey, France, Madeleine, Fredo, Charlie ou Mathilde ? C’est Madeleine.
LA PHRASE : La seule, le seul truc qui ait vraiment du sens dans tout l’album : « Ce qui est cool avec Mickey, c’est qu’il sera toujours Mickey », et ça, c’est vrai. Quand tu vas à Euro Disney, tu sais que Mickey, ça sera toujours Mickey, et ça, c’est bon.
Le plus beau, c’est « France est morte ». On comprend tout de suite que France est la France.
« Depuis que les Mongols sont devenus des experts entourés de Mongols, l’Empire Mongol, on fait les mongols, pour plaire aux mongols et on va tomber comme les Mongols ». Ouais. Comme les Egyptiens, comme les Mayas, comme les Romains. Comme les Grecs. C’est bien, il suit des cours d’histoire maintenant.
Jour meilleur
Non, je ne vais pas en parler, parce que pour moi, le jour meilleur, c’est quand il arrêtera de chanter.
Baise le monde
Chanson sur une espèce de culpabilisation non culpabilisante incompréhensible
Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il veut dire (le sait-il lui-même) est c’est insupportable.
Question combien de phrase appartiennent à la chanson :
Mentalité zéro lendemain (x)
Pas besoin de creuser beaucoup pour trouver des débiles profonds
Non non génération non non
Majeurs en l’air vers le ciel (x)
Chemise ouverte chaîne en or qui brille
Casseurs Flowters Infinity
Le côté réunion d’anciens combattants … Mhoooooooo c’est meugnon … sauf que dans ancien combattant, y’a ancien …
Les Déstructurateurs Volubiles ??? Maiiiiiiiiis non …
Bim badabim bim badaboum 2 … Skibidi wa pa paaaa
Dernier verre
Sonorité : Bontempi, j’ai dis « bon tant pis »
Athéna
« Pour de vrai de vrai de vrai de vrai … combien qu’il le dit à personne de tout le monde dans l’intro ?
24 fois ? 26 fois ? 36 fois ? 42 fois ?
Civilisation
J’sais pas comment sauver l’monde et si j’savais j’suis pas sûr qu’je l’ferais
Soyons d’accord de ne pas toujours l’être.
J’sais pas comment sauver Orelsan et si j’savais j’suis pas sûr qu’je l’ferais.