On est désolés. On s’est emballés. On s’est dit que notre toute nouvelle table de mixage allait régler tous nos problèmes de son. En fait, pour être précis, la nouvelle table règle tous nos problèmes de son, mais pas notre sérieux problème d’incompétence. Je pense qu’on peut même parler d’incompétences au pluriel. Tant nos lacunes sont nombreuses.
Donc, cher auditeur, si tu trouves que la qualité sonore de cet épisode laisse plus qu’à désirer, sache que pour ton divertissement, nous sommes allés enregistrer dans un sous-marin. En tous cas, si tu fermes les yeux, que tu prends une grande respiration, c’est l’impression que ça laisse.
Mais heureusement, la vie est bien plus complexe et riche que ce qu’il ne peut y paraitre à l’écoute de cet épisode. Si nous ne pouvons nous targuer de posséder le bon son, nous pouvons compter sur notre bon gout et notre propension à, d’une part, vous proposer des albums de qualité, de la musique de qualité, faite par des gens de qualité, mais aussi d’en parler de manière si intéressante. En un mot, ça s’appelle le bon-goût. Oui, je sais, c’est un mot composé. Mais c’est un mot, techniquement parlant.
Bon, d’accord, niveau bon-goût, les albums de Alain ne parviennent pas tous à « trouver leur public » comme on dit poliment dans les salons feutrés de la critique musicale diplomate. Mais n’empêche, c’est un peu comme les capsules de Philippe Lambillon dans « Les Carnets du Bourlingueur ». Cette émission prodiguait par le contre-exemple des conseils de survie dans le monde sauvage. Alain reste un mystère pour tous, mais il est une aide précieuse en matière de survie.