Ce samedi 12 novembre avait donc lieu le concert de Wyatt E. au Reflektor pour célébrer en grandes pompes la sortie de son dernier album Al Beluti Daru. Et le moins que je puisse dire, c’est que ce fut une release party à la hauteur des attentes du fan doom/sludge/drone/stoner/psyché/post-ce-que-vous-voulez que je suis.
Et si Wyatt E. est bel et bien un groupe liégeois, je vous rassure tout de suite, tout ce qui va suivre est tout aussi sincère que parfaitement subjectif. Si vous voulez vous en convaincre, n’hésitez pas à me demander à l’occasion un avis sur Hollywood Pornstars ou Malibu Stacy. Vous ne serez pas déçus.
Une release party donc, et un concert, franchement épique, à l’occasion duquel le groupe avait décidé de débouler sur scène en mode touaregs (j’y reviendrai) avec ses deux guitaristes mais, une fois n’est pas coutume, avec également deux batteurs derrière leurs futs. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le résultat fut grandiose.
Si j’imagine aisément que le groupe doit probablement être habitué aux comparaisons assez faciles avec les Américains de Om, de par leur style constitué d’un mélange de doom et de rock psyché aux sonorités moyen-orientales, voire même Oiseaux-Tempête, le côté doom en moins pour ces derniers, l’apport de cette seconde batterie et le jeu de percussions a encore amplifié la dimension tribale/rituelle/martiale de ce concert, jusqu’à me rappeler par moments les percussions de Neurosis. Wais, rien que ça.
Leur set était évidemment constitué de morceaux assez longs, de montées progressives et d’alternance de passages plus planants avec d’autres bien plus tendus, voire passablement énervés, et d’un maximum de décharges de guitares et de nappes sonores. Une véritable promenade dans leurs paysages sonores désertiques et rocailleux. Et même si leur musique ne se prête pas vraiment aux farandoles dignes des lacs du Connemara, pas plus qu’aux pogos furieux de vieux groupes de punks à chiens, impossible de ne pas headbanguer (gentiment, mes cervicales n’ayant malheureusement plus 16 ans) au rythme hypnotique imposé par les deux marteleurs de fûts au centre de la scène.
Et, histoire que cette mini-chronique ne ressemble pas à un épisode des Bisounours à l’Ecole des Fans de feu Jacques Martin, de manière tout aussi subjective que ce qui précède, je dois bien avouer que de façon générale, et même si les leurs collent parfaitement à leur univers babylonien, j’ai toujours un peu de mal avec les déguisements sur scène. Les tuniques et surtout les barbes du père Noël version désert du Néguev, ça reste un peu compliqué pour moi. Mais heureusement, l’essentiel dans un concert, ça reste la musique. Et de point de vue, leur concert fut absolument parfait et surtout intense de bout en bout. Ce qui n’est pas toujours une mince affaire dans ce style musical.
Mais ça, évidemment, c’est ce que moi, George, grand amateur de (notamment) doom/sludge/drone/stoner/psyché/post-ce-que-vous-voulez, en ai pensé. Je vous parlais de subjectivité. Parce que pour être complet, je n’y suis pas allé seul à ce concert. Et mon ami J. qui m’accompagnait, musicien et amateur de musique mais pas nécessairement féru de doom/sludge/drone/stoner/psyché/post-ce-que-vous-voulez, a quant à lui vécu une toute autre soirée… et peut-être viendra-t-il apporter un son de cloche différent à l’occasion ici-même. La porte reste en tout cas entre-ouverte.
(P.S. Comme vous l’aurez probablement remarqué par vous-même, mon Samsung Galaxy à 159€ n’offre pas la possibilité de prendre des photos de qualité autre que médiocre, si vous voulez en voir de meilleures, je vous conseille d’aller jeter un oeil sur celles de Christ El pour Shootmeagain)
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