Slift – Ummon (2020)

On a donc décidé de recevoir. Et qui dit recevoir quelqu’un, dit écouter l »album qu’il aura a nous proposer.

C’est donc l’inénarable Pat St Rem que nous avons reçu au sein non seulement de notre podcast, mais aussi dans ce splendide dispositif de télé-enregistrement de podcast. Comme si on ne bouffait pas assez de réunions Zoom, tiens !

L’avis de Pat

J’ai décidé de choisir l’album de Slift, que j’ai entendu pour la première fois sur la BBC6 Music, et il s’est passé un truc. J’ai eu comme un déclic. Il y a un tel mélange d emusique là dedans, il y a du Krautrock, du Space Rock, du Heavy, des trucs un peu Jazz et même si le résultat n’est pas démentiel, il y a une vraie intention dans tout ça, et au final, quand tu l’écoutes de A à Z (il m’éa fallu une dizaine d’écoutes pour rentrer dedans, si vous l’avez écouté une seule fois, vous pouvez avoir un avis un peu plus mitigé), ça m’a vraiment plus, on a un truc un peu onirique.

L’avis de Bobby

Je t’ai demandé a moitié en riant si tu ne t’étais trompé d’album.

Et donc je n’ai rien a en dire. Il vaut mieux. Des morceaux de 9 minutes remplis de guitares entrelacées jusqu’à la nausée, surmontées d’un chanteur qui aurait du reprendre des cours de prononciation en anglais

Je t’aime d’amour, mais cet album là, c’était juste pas possible. Et je vais être franc avec toi, je ne l’ai pas écouté 10x, mais quand-même au moins 4 fois, dans des conditions diverses, et il n’y a rien à faire, je n’aime pas. Moi, c’est juste des guitares qui passent sur des guitares qui passent sur des guitares qui passent sur des guitares dans des morceaux très très longs.

Je vais pas insister, j’ai pas accroché, j’ai pas compris. Saluons ton ouverture musicale, tu écoutes vraiment beaucoup de choses, de tous les styles, je le savais, mais tu viens de nous en faire la démonstration.

Pas de haine viscérale, ça m’est juste passé au dessus comme à mon habitude comme diraient certains de mes amis de grande taille.

Je me réjouis de voir ce que mes camarades vont en dire

L’avis de Alain

Il faut dire que quand on découvre l’album, 11 morceaux pour 1h12, ça commence bien !

Tel un amateur de vin qui aime bien savoir ce qu’il va boire, j’aime bien savoir ce que je vais fourrer dans mes oreilles … je google Slift … petit tour sur Wikipédia avant d’écouter … hop hop … ha merde , deux mots surgissent : rock et français !
« Youpie … cache ta joie Alain ». Pour en revenir au vin, ce serait un peu comme « Mmmmmh un merveilleux syrah australien » (les vinophiles me comprendront). Bref, je sens qu’on nous vend du rêve.

Du coup, je parie qu’il y aura un titre en français avec des mots alambiqués style éternités éperdues, frêles visions éconduites, pauvreté déliquescente , proximités incongrues, … BINGO !!!
Comme toujours quand les Français font du rock, ils ne savent pas s’empêcher de mettre un titre en français, dans le cas présent : Aurore au confins. Ils ont même la délicatesse de faire planer le suspens : « Aurore » comme « aurore » ou bien comme « Aurore » ???

Mais ça, c’est le début. Parce qu’après avoir écouté l’album, on ne peut se dire qu’une chose : on est en présence d’un sacrément foutu bon album de rock, teinté de guitares des années 70 et d’accents progressifs. CA LE FAIT !!!

Je vous mettrais en avant :

  • Le pont dans « Citadelle on a satellite » … une guitare de folie. C’est que du bonheur !
  • Le synthé dans « Lions, tigres and bears » qui est véritablement au top !

Voici donc clairement l’album que j’ai le plus écouté dans cette selection, je l’ai écouté au moins 10 fois.
A chaque nouvelle écoute, j’ai entendu quelque chose qui m’avait échappé … un petit truc qui fait ressentir un « Waw ! C’est bon ! » …

Bref, ce petit quelque chose qui permet de réaliser qu’on est en présence d’un grand album qu’on écoutera encore et encore.

Un tout grand merci à Pat St Rem pour cette découverte !

L’avis de Whitney

L’avis de Kante

C’est bien fait, c’est cohérent.
Je n’ai rien à dire, mais je vais quand même le faire.

Je trouve ça peut-être un peu monotone, un peu nivelé. J’aime quand il y a plus de relief, quand les choses se disputent un peu plus. J’ai besoin de contrastes.

J’ai l’impression que ça veut aller quelque part, mais d’une part, je sais pas ou et d’autre part, ça n’y arrive jamais.
Puis sur certains morceaux, je trouve même que ca a un petit coté kitsch. Cette montagne sonore, de rythme emporté à la batterie, ces riffs carrés, et puis cette voix qui tape un peu dans les aigues…

Et puis c’est quoi cette histoire avec la reverb. C’est obligé ? Et comme si ça ne suffisait pas, on a tapé du fuzz et sans doute un coup de phaser dans le tuyau pour donner un coté encore un peu plus indus-trash-foufou. J’ai même eu peur qu’ils sortent la flanger pour m’achever…

Toutes ces couches, tous ces effets, ça donne du corps. Mais trop de corps tue le corps. Je ne parle pas de grossophobie, je dis juste qu’à un moment, si tu mets 4 t-shirts et 3 pulls, même un gros, on ne voit plus qu’il est gros. Un maigre non-plus d’ailleurs.

Après, sur certains morceaux, et parce qu’il faut bien parler de metal PROGRESSIF, il y a bien ce côté shoe-gazing qui n’est pas pour me déplaire, une dimension un peu planante, mais n’est-ce pas là ce qui fait que le metal progressif est progressif ?

Est-ce que je vais réécouter ? Pas si j’y suis pas obligé (ou en concert, c’est le genre de groupe que je vois bien avec du back-ligot et beaucoup de fumée, ca va faire des photos de la mort)

L’avis de George

YouTube a supprimé la vidéo qui servait d’exemple à George. Donc on sait plus.