Steven Wilson – To the Bone (2017)

Perso, la pochette me fait un peu peur. Il est vraiment bleu ? C’est sa vraie peau ? Et cette tête, c’est vraiment la sienne ?

L’avis de Alain

On parlait du concept de raconter une histoire… => c’est du rock progressif.

C’est une question de conjonction. Les planètes sont alignées, C’était aujourd’hui ou jamais que je devais vous présenter cet album, parce que Steven sort une vidéo sur YouTube ! (et Genesis aussi : Firth of fifth de « Selling England by the Pound » de 1973 avec Peter Gabriel, considéré par de nombreux fans comme le meilleur album du groupe).

C’est un album refuge, parce qu’il illustre bien le rock prog et qu’il y a un solo de guitare qui tue (et des solos de claviers aussi).

Niveau style musical, on est typiquement sur du rock progressif (ou progressiste).
Le Rock progressif crée, il raconte une histoire.
Les chansons ont un début , un milieu et une fin.

Tout le reste en musique c’est comme faire l’amour sans préliminaires et sans tendresse, c’est pas mal, mais c’est pas complet.

Par exemple, la musique punk : un peu trop court et secoué, un peu comme un coup rapide d’un soir dans les toilettes d’un bar glauque. Pas du tout mon truc, non merci. Mais à chacun ses pratiques ! Et Dieu pour tous…

Cet album respecte en gros la bonne recette du progressif né à la fin des années 60 dans le sillage du rock psychédélique :

  • L’objectif et de donner au rock une crédibilité artistique.
  • Plus de synthés et moins de guitares à l’avant-plan, on ajoute des instruments moins familiers du genre : flute traversière, harmonium, etc.
  • C’est une musique d’intellectuels (entre guillemets).

Fin de la vague principale à la fin des années 70 avec l’arrivée des mouvements punk et new wave => rendre au rock un côté plus « brut », retrouver l’esprit « rock’n’roll » originel.

Bref, cet album est absolument maitrisé, Steve connait son sujet. Même si on doit bien reconnaître à cet album-ci un côté un peu plus pop que rock … mais progressif indiscutablement.

Maintenant, vous pouvez dire tout ce que vous voulez mais tout ça ne nous rendra pas Eddie Van Halen…

L’avis de Kante

Donc, on était bien, on était posé, la bite à l’air, on demandait rien à personne, … et là, paf !

Alain nous balance encore un album de Rock Chrétien. Alors je sais pas si c’est vraiment chrétien, mais musicalement, on n’en est pas loin. J’avais l’impression d’être à un concert de jeunes talents dans une High School. Le genre de concert ou tout ce qui passe sur scène doit être validé par le proviseur, qui a su rester jeune dans sa tête, mais qui, avouons-le a des gouts de chiotte.

J’avais à la base envie de baser mon texte sur le diable, l’enfer, mais ça ne vaut même pas la peine de galvauder mes bonnes blagues pour si peu.

Je me suis emmerdé comme rarement, j’avais juste envie d’éteindre la radio de l’école. J’avais envie que ce générique de série familiale se termine.

Au mieux, une pub pour une voiture un peu jeune, mais qui ne va pas trop vite et qui met l’accent sur la sécurité routière (une voiture sans permis quoi. Tunée, ok, mais une voiture sans permis.)

Est-ce que j’ai fini de dire de la merde ? Oui.

Désolé mon Alain, mais je n’adhère pas… j’ai trouvé ça beaucoup plus insupportable que l’album de George (oui, je sais, j’ai bien aimé l’album de George, mais quand-même, c’est surprisant !)

J’ai juste une question : il a sorti des trucs en 2020, pourquoi choisir un album qu’il a sorti quand il n’avait pas encore de barbe ?

L’avis de Bobby

Je l’ai écouté une première fois, et les références m’ont sauté aux yeux, Peter Gabriel, Tears for fears mais sans l’inspiration ni le talent.

C’est dingue comme avec les mêmes armes, les mêmes harmonies les mêmes effets le résultat peut être bien en dessous. J’aurai juré que c’était enregistré à Real World mais non ce n’est pas le cas, mais ça aurait pu.

Et de nouveau comme souvent dans ce que tu nous proposes, du propre du léché, du nickel. tu n’aimes pas le sale ça on sait, mais de là à s’ennuyer dans la vie, vraiment ?

Alors tu nous as vendu ça comme du prog’ mais il est où le prog ??? Des morceaux de 5-6 minutes, mais c’est d’un banal sauf si le prog c’est synonyme de chiant

Et sur The Same Asylum as Before il y a des effets stéréos ???? Qui utilise ça encore en 2020 ????

Bon perso les solos de guitares vous savez bien moi, ça m’en touche une sans secouer l’autre hein.

Refuge : clone consanguin et dégeneré de PG

Petit intérêt pour le côté pop de « Permanating » assez réussi même si à part par rapport au reste de l’album

Et puis on retombe assez vite dans l’ennui ça manque de Kenny G sur détonation pour être la bande son parfaite de feu les téléfilms du samedi soir sur TF1;

L’avis de George

Quand Alain nous a annoncé son choix de ce disque de Steven Wilson, je savais que ce nom me disait quelque chose. BINGO. Porcupine Tree. Et leur grandiose Deadwing de 2005. C’était bien Porcupine Tree. C’était du rock progressif bien foutu.

Ce qui n’est de toute évidence pas trop le cas de ce To The Bone.

Quel drôle de concept, un album de pop progressive..

Qui veut encore faire du Supertramp en 2020 ?

Je mets le disque, et rapidement, au moment où résonne Pariah dans la pièce, ma chère et tendre me regarde bizarrement et me demande ce qui me prend d’écouter Céline Dion.

Non, non Chérie, c’est pas moi, c’est l’album d’Alain. Et ce n’est pas Céline Dion mais Ninet Tayeb de la Star Academy israélienne.

Débuts difficiles.

– Et ça c’est Take That ?  
– Non ma Chérie, c’est toujours l’album d’Alain…

Et heureusement, elle n’a pas entendu Permanating qui est à coup sûr un hommage pas déguisé du tout à Abba…

Bref, pas évident tous les jours d’être podcasteur bénévole. Mais mes camarades vous en parleront encore mieux que moi.

Au-delà de ces références douteuses, cet album, c’est un peu la soupe aux bons sentiments, une bande son d’une comédie musicale sur un camp de scouts. Tu reprendras bien encore une truelle de positive attitude…

Mais attention, tout n’est pas à jeter, loin de là, il y a malgré tout des passages qui envoient le bois comme sur The Same Asylum As Before même si malheureusement, il saborde toujours tout à un moment ou un autre à coups de marshmallows qui grillent au feu de camp.

Un disque un peu trop shiny happy people pour moi mais je retiens malgré tout trois titres qui valaient bien à eux seuls de se coller cet album :

People who eat darkness / Refuge / Song of I (avec Sophie Hunger)