Si tu as envie d’entendre la mauvaise foi de Frédéric et Alain, c’est par ici que ça se passe :
Ce que Kante a essayé de faire
Á la base, on partait sur un podcast qui cause de musique. En tous cas, c’est ce que je pensais. Mais non. Visiblement on anime un podcast qui parle de politique. Mais pas n’importe laquelle, de politique. La bonne vieille politique qui a permis à papy de dénoncer la famille juive d’en-face et de récupérer leurs bibelots sur le palier de l’immeuble.
Je voulais proposer un album dont l’élément principal est la musique, que j’imaginais fédératrice au sein de notre beau groupe. J’étais loin d’imaginer que tout ce que mes comparses allaient entendre, c’était la haine, la violence et le rejet de l’autre. Et quoi de plus naturel, lorsqu’on se sent rejeté, que de rejeter à son tour ? Aveuglément et arbitrairement. On rejette le message, on rejette l’action, on rejette les gens. C’est beaucoup plus facile que d’essayer de comprendre. Et si le message est trop complexe, pourquoi ne pas simplement essayer de comprendre pourquoi ces gens s’entêtent à le crier, à le hurler, ce message ? Peut-être le hurlent-ils parce qu’ils en ont marre qu’on ne les écoute pas, qu’on leur dise « J’en ai un peu marre, moi de ce discours du « Ouh là là, les méchants blancs« , ça commence à bien faire. ». Qu’on minimise la problématique qui est la LEUR. Pas la nôtre. La moindre des délicatesses serait d’écouter. Un peu. D’une manière assez ironique, je pense que mes amis ont en fait tout a fait justifié cet album par leur critique elle-même.
Sinon, cet album, moi, je trouve qu’il est incroyable. Il est coloré, il est varié, il est plein de bonne musique.
Bande de bâtards.
L’avis de Alain
Que toi aussi tu as toujours rêvé de réaliser une thèse sur le racisme institutionnalisé ? Cet album est fait pour toi. Moi, je ne suis pas assez malin pour comprendre le contenu et le contenant de l’œuvre dont il est ici question. Je n’ai pas compris et je n’aime pas … ce qui ne signifie pas que c’est mauvais (enfin, pas complètement).
Et Bobby ?
On est dans une musique concernée, impliquée, militante, éveillée. LOL.
Ça veut dénoncer.
Gros bémol : je … nous ne sommes pas des noirs vivant à Londres, et visiblement tant mieux, donc difficile de juger de la pertinence du truc. Dommage que tu proposes ça alors que Sault fait mieux et plus pertinent avec des albums quasi instrumentaux.
Pour moi ce n’est pas un album mais en manifeste où la musique ne « sert qu’à » véhiculer un témoignage. Un peu léger au niveau musical.
Interlude musical
Pour bien montrer à nos deux vieux grincheux que quand ça les arrange, ils aiment de bien se mettre dans la peau de l’autre qui est dans le mal, un petit rappel à leur bon souvenir…
On n’entend plus Bobby… et Alain est parti.
Ce que Whitney en a pensé
Outre son avis sur l’album lui-même, Whitney est la première a avoir prononcé le mot « empathie ». Tout est dit.
Ce que l’invité aurait pu en penser
Il l’écoute dans la voiture sur le trajet retour et il vous faxe son avis. Promis.