The Delta Riggs – Hex Lover Killer (2013)

L’avis de Bobby qui est celui de Max Von Fuzz

Et bien merci de l’opportunité que tu m’offres de faire partie l’espace d’un instant du bientôt légendaire Dead Beat Club !

J’adorerais vous entendre sur mes groupes belges fétiches que sont Black Box Revelation et Trigger Finger, mais je profite de l’occasion qui m’est donnée pour mettre en lumière un super groupe australien qui roule sa bosse depuis des années sans spécialement percer à l’international.

Je vous propose de découvrir l’excellent groupe The Delta Riggs avec l’album HEX.LOVER.KILLER, comme je l’ai fait un soir de juin 2014 au Garage à Liège – probablement les 5 euros les mieux investis de ma vie !

Tout commence par une affiche un peu interpellante avec la mention « avec Eliott Hammond » (Ex-Wolfmother). Je me dis « ça peut être pas mal »… et de fait

Ce soir-là, l’assistance n’a pas vraiment répondu à l’appel et pour cause, il n’y a pas eu beaucoup de promo pour l’événement – et la salle n’est pas la plus réputée de Liège (même si on y passe de bonnes soirées). On se retrouve à 8 pelés (notre bande) dans la salle à doors +1h, mais aucun signe du groupe. Qu’à cela ne tienne, nous poursuivons l’apéro jusqu’à ce que 2 couples se rajoutent à nous.

Après plus d’une heure d’attente, nous envisageons de quitter la salle pour continuer la fête ailleurs, mais l’organisateur nous retient (la moitié de son public qui veut se faire la malle, ce serait dommage !) et le set a pu débuter. Quasiment dans les conditions d’un concert privé !

Plein d’énergie, il leur a suffi de 2 morceaux pour que je sois acquis à leur cause. Les compositions alternent l’ultra-efficace up-tempo avec des balades un peu psyché down-tempo. Le tout en étant incroyablement groovy sur l’ensemble du set. Leur présence scénique était hypnotisante et leur énergie hyper communicatrice. Conscient tout au long du set que j’étais en train de vivre un de meilleur concert de ma vie, malgré les conditions sonores pas extra du Garage, j’ai profité de chaque miette de leur prestation. Ils se sont donnés à fond alors que nous étions 10 dans la salle et de la même manière que, 2 semaines plus tard, ils ouvraient pour les Foo Fighters à Melbourne devant un stade comble.

Un moment d’euphorie prolongé par une after avec le groupe (qui s’embêtait un peu en backstage apparemment :p ) De longues conversations alcoolisées sur la Musique et leur périple européen, entrecoupés de vannes en tout genre et séance de dédicace sur mon nouveau vinyle : ce fut une soirée épique !

Note de la rédaction : Merci Max Von Fuzz. Vraiment merci. On aime bien les cadeaux. Mais arrête d’écouter les conseils peu avisés de Bobby, et envoie plutot de la bière et du fromage. C’est très important.

L’avis de Alain

Dès le premier morceau : ce n’est pas Frédéric !

Un album qui illustre parfaitement le fait qu’on écoute pas n’importe quoi n’importe comment.

Le matin, c’est non, par contre, après c’est top.
L’énergie au top
Très varié

Rock indé comme je l’aime

L’avis de Kante

Un mélange entre les Babyshambles, les Tellers, BB Brunes, Supergrass et Supertramp en même temps, et que cette créature étrange aurait fait des cochonneries avec Madame Superbus.
Ca fait beaucoup de SUPER pour un truc qu ne parvient pas a ne pas être mou malgré toute l’énergie qu’ils mettent à pousser leur crotte.
Ils étaient à ça de faire du Black Keys, mais il leur manquait soit les couilles, soit la recette.

Toi qui aimes faire danser les filles, pourquoi ne pas commencer à faire danser les gens, mais au son des filles ?

Dans cette veine, je citerai sans classement particulier les Yeah Yeah Yeahs, PJ Harvey, ou encore et là, on est vraiment dans le style des black Keys : Deap Vally

Sinon, je dirais que j’ai pas plus aimé que ça.
Des australiens qui sortent de nulle part, qui balancent 3 albums en 3 ans, on peut dire qu’ils avaient un truc à dire, un truc à faire. C’est fait. Merci.

Je ne leur demande pas de retourner dans leur bush natal, mais plutôt de continuer sans trop faire de bruit. Parce que c’est ça en fait. Ca ne fait pas beaucoup de bruit. Malgré le gain et la légère disto sur la voix, malgré la batterie typiquement garage, je trouve que ça pèche par manque de pêche.

J’ai envie qu’ils cassent leurs guitares, qu’ils grimpent sue les amplis pour pisser sur le public, mais rien de tout ça ne se produira. Je le sais. Je suis déjà déçu.

Et puis quand on y pense, il n’y a pas besoin de courir en Australie pour trouver des groupes de power garage / blues rock / Rockabilly friendly. On prend la voiture, on va du côté de Charleroi, et on va se trouver un concert de Deadline (vus aux fêtes FWB au magasin 4. Tuerie spectaculaire)

Je sortirai quand-même Stars du lot de molosse qui q nous a été livré ici., mais c’est la seule.

En fait, je ne comprends pas que ce ne soit pas Alain qui nous a proposé cet album, sauf que Alain n’aime pas, vu que toi, Bobby, tu aimes bien.
Je tiens à rappeler que j’ai du me taper du superbes, du supertramp, sur supergrass, bref, du super-mauvais, c’est de la super-merde.

Ils m’ont fait chier là ou je pensais qu’ils allaient juste m’emmerder.

L’avis de George

Han bordel de la pub.

A tous les coups, Windows m’a encore fait une mise à jour à la con et je vais devoir partir à la recherche de mon mot de passe Spotify.

C’était quoi déjà ?

Jehaislasoul, non, ça c’était le précédent

Unplanculavecmimimatie, non celui-là c’est le youporn

Laracehumainedoitséteindre, non ça c’est facebook

Mais qu’est-ce que j’ai bien pu foutre comme mot de passe bordel ?

Et elle va s’arrêter à un moment cette pub à la con?

C’est quoi d’ailleurs ce coup-ci, Levis ? Hollywood chewinggum ? Et puis pourquoi ils se sentent toujours d’aller rechercher des vieilleries, I can’t get no satisfaction, même avec les fautes grammaticales, ça le faisait, mais pourquoi toujours des vieux brols et pas un bon petit Backxwash ? Et puis elle est longue cette pub quand même.

Mais, mais, je suis connecté.

Ha merde, c’est pas de la pub, c’est l’album qui a commencé en fait. On est même passé au deuxième morceau et je n’avais même pas remarqué.

Et les pubs défilent, pardon les morceaux.

AmericaKKK, commandez votre fusil d’assaut maintenant et recevez-le dans moins de 24h

Scratch Flower de L’oreal pour hommes je fais ce que je veux avec ce qui me reste de cheveux

Friend lipp Morris, un pack de cigarettes pas jour garde le médecin loin pour toujours

Street Signs & Brake Lights, ou je vous emmerde dans gros 4*4 qui consomme 20l au 100

Perfume & lace, fuck me on a bed of roses fragrance merde de paris

Anybody home to drink un whisky viril avec moi

Bref, ça continue comme ça jusqu’au dernier titre, Better sex sans durex

Bon, si vous avez des potes qui bossent dans la pub, filez-leur le tuyau parce que ces sympathiques australiens feront parfaitement le job pour tout type de produit de merde à fourguer dans notre belle société de consommation inutile.

Mais comme le disait si bien Mike Patton un poil agacé à propos de Wolfmother qui jouaient en festival derrière lui pendant une interview : En quelle année sommes-nous ? Désolé mais Wolfmother suce ! Bon, évidemment, ça le faisait plus en anglais et avec l’expression géniale de Patton, mais je pense que vous avez compris le principe.

Était-ce un album désagréable ? Non. Avait-il réellement un intérêt quelconque en 2013 ? Pas plus qu’en 2022. Sera-t-il dans mon top 5.000 des 20 dernières années ? Toujours pas.

Mais je le filerai à tout hasard à mon paternel avec Greta Von Fleet. Peut-être lui sera-t-il capable d’en faire quelque chose.