The The – Dusk (1993)

L’avis de Bobby

The The c’est MON Groupe. LE groupe qui a changé ma vie. 

Premier contact avec le groupe, Saint luc, photo, donc drogue et alcool bref vous voyez le tableau. je quitte mes pulls rayés blanc et verts achetés par maman pour les full black, Doc Martens et Bombers, mais toujours avec l’acné. un ami, David, que je ne remercierai jamais assez, me passe Mind Bomb. Sympa, j’aime bien, mais sans plus, faute de vraiment écouter convenablement CAR Fail, c’est l’année de Nevermind, alors bon vous comprendrez aisément qu’il n’y a qu’un seul album que j’ai écouté cette année ce ne sera pas celui de Matt Johnson. Après avoir usé le meilleur groupe de Dave Grohl jusqu’au bout de ma chemise de bucheron, finalement arrive 1993 Et Dusk.

Avec en éclaireur, Dogs of Lust, ce single de rock blues parfait, oui rock blues, mais en bien alain, plus rock que blues quoi. Porté par la rythmique lourde, la guitare de Johnny Marr, cet harmonica et la voix filtrée de Matt. 

Et j’ai plongé dans The The pour ne plus jamais en sortir, même si lucidement je sais que le meilleur de sa discographie est derrière lui. 

Un line up avec des très bons musiciens , Johnny marr qui joue donc dans son meilleur groupe, Des invitées féminines de haut niveau comme Neneh Cherry et Sinead O’Connor 

L’avis de George

Mon très cher Bobby, la vie est parfois injuste, parce que l’album que tu as proposé n’est pourtant pas celui que j’ai trouvé le plus insupportable ce soir, mais c’est quand même lui qui va prendre le plus cher.

The The, Les les, le le, la la , la le, les la, le les, le mystère reste entier en ce qui me concerne. Du non genré, c’est à la mode ça, c’est bien.

Un album intemporel en tout cas. Un constat d’autant plus évident qu’il était déjà hors de son temps à sa sortie.

Parce que contrairement à ce qu’on pourrait penser en l’écoutant, il s’agit pourtant bien d’un album de 1993. J’ai dû aller revérifier à deux reprises.

Parce qu’en 93, je m’intéressais déjà à la musique, je regardais MTV, mais The The, je me rappelais juste de leur nom, qu’ils avaient en effet existé à un moment, sans plus. Et pour cause.  S’ils passaient sur MTV, c’était la journée, et s’ils sont passés à la radio à l’époque, c’était probablement déjà sur Nostalgie ou radio contact. Je n’ai jamais été grand amateur de Nostalgie ou de radio contact. C’est des radios pour les sans dents. Attention, c’est bien que ça existe. Comme la grande époque de PureFm pour les sans gout ou NRJ pour les sans cerveau. Mais c’est pas mon truc. J’ai encore des dents.

Pour en revenir à Nostalgie, The The, ils sont donc manifestement restés coincés dans les années 80.

Y a des groupes qui sont spécialisés là dedans. Wolfmother et Greta Van Fleet sont restés coincés un peu après le milieu du 20eme siècle. Ils scotchent. ACDC et Iron Maiden ont sorti 40 fois le même album, avec toujours le même engouement chez leurs fans, même 40 ans plus tard. C’est un parti pris.

Les laids, eux c’était les années 80.

Attention, c’était une belle époque les années 80, la série Arnold et Willy, la mort de Lennon et de Balavoine, la sortie de Shining, Tchernobyl. Une période inspirante. Certes.

Parce qu’on ne s’en rend pas tout de suite compte quand on l’écoute, mais si on devait le placer sur une ligne du temps, ce Dusk est sorti dans l’intervalle qui sépare Nevermind et In Utero, Badmotorfinger et Superunknown ou Love of Life et The Great Annihilator. Pas à l’époque de Kind of Magic de Queen ou de justement The Queen is Dead des Smiths.

Les Smiths, d’ailleurs on en parle ?

Bobby ou le Pompier Pyromane.

L’homme qui hait les Smiths sur les réseaux sociaux mais quand il choisit un album de The The, il choisit le premier des deux seuls enregistrés avec Johnny Marr, ex-guitariste des Smiths.

En vrai t’écoutes Indochine tous les matins au petit déjeuner et tu te couches avec Bruce Springsteen, c’est ça ? Avoue ! Au bûcher !

Sinon, Dusk.

Pour commencer, l’harmonica devrait être interdit. Voilà, Toots Thielemans, si tu nous écoutes de là-haut, je suis désolé, ça a l’air un peu sec dit comme ça, mais je trouve que c’était important d’insister là-dessus. Faut arrêter avec le Tennessee maintenant. Nashville, ça reste surtout la mecque des rednecks. Et si, sociologiquement parlant, partir à leur rencontre pourrait certes m’apporter un peu de bonheur, supporter leurs titres bouseux dans mon salon, ça reste autre chose. Je rappelle à toutes fins utiles qu’on attend toujours les subsides. On n’est pas payé bordel.

Que dire concrètement, sur cet infâme patchwork de ballades sirupeuses autant passées qu’à la noix, à la sauce parfois Cabron Cabaret, parfois crooner de la messe du dimanche à Lierneux, l’impression d’entendre un mauvais side-project de Dave Gahan qui serait parti faire la route 66 avec son banjo ou d’un Bon Jovi à qui on aurait demandé d’enregistrer la bande son de Road House pour Disney Channel.

Une bande son atroce, vous l’aurez déjà compris je pense, à laquelle il faut en plus ajouter un chant capable de lui-même partir complètement en vrille, et notamment sur Slow Emotion Replay, un des pires morceaux de l’album et son « haahaaa in my seeeeelf » avant de te rebalancer un coup d’harmonica pour t’achever.

Puis on pouvait se foutre de Ken le petit fennec et ses paroles nases, mais à « If you can’t change the world, change your self », ils envoie du lourd aussi, les laids.

Dans le cadre d’une soirée de réflexion thématique sur les liens qui existent entre Nestor Burma et les poulets du Kentucky, cet album fera office de masterpiece, à n’en point douter.

Ou il aurait eu parfaitement sa place sur une étagère avec toute la collection des cassettes de compilations Shell.

Juste entre Texas et Bananarama.

L’avis de Alain

Pour débloquer cet article ecxclusif, envoyez « I want you ! » avec vos coordonnées complètes par FAX à Alain.

L’avis de Kante

Les The The. Les ze ze. Les Te Te. Les Zozotes.
Vazy, dis-le un peu, Frédéric.

Je suis pas fan. C’est gentil. Autant si c’était vraiment de la merde, j’aurais quelque chose à dire, vous me connaissez ! Autant là, j’ai pas vraiment grand chose à dire si ce n’est que c’est chiant.

En fait, si j’ai envie de dire que, à certains moments, y’a un riff qui s’accroche comme il peut à mes oreilles, puis la seconde d’après, ça redevient chiant.

Allez, je vais admettre du bout des lèvres que ce n’est pas insupportable.

Je vais sauver le solo de piano dans « This is the night » qui fait le pont jusqu’à ce qu’il recommence à chanter et où ça redevient chiant.

Helpline Operator est presqu’intéressante. Mais ca devient vite chiant.

Sodium Light Baby a failli me faire arrêter tout. Tout se mélange, ça devient de la soupe sur laquelle il vient chanter (en plus).

Lung Shadows est sans doute la moins insupportable (Il ne chante pas). Mais elle est chiante à périr.

Voilà.
C’est chiant.
En plus, je suis sur qu’il fait des mimiques à crever quand il chante.

C’est un groupe qui joue un groupe dans un film. Genre le scénario dit « à un concert », donc il faut organiser un espèce de truc ou les gens dansent mal. Déjà, danser à un concert, c’est louche. Ou alors, ça s’appelle pas danser.

Est-ce que je vais le réécouter ? Sur une enceinte bluetooth dans ton jardin si tu m’offre une bonne bière.