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L’avis de Whitney
Whitney est allée aux Ardentes. Ah pas toute seule. Non ! Avec elle, elle avait pris son p’tit rigolo et son grand qui râle. Même le grand qui râle a trouvé ça bien, c’est dire. Mais si vous voulez plus de détails, il va falloir que vous écoutiez tout ce beau monde en parler en vrai dans leur micro.
Alors rendez-vous au bas de cette page, et surtout, rendez-vous dans le podcast !
L’avis de George
L’album part démarre fort bien avec Sir Baudelaire en intro, Corso, et l’énervé Lemonhead.
Et puis c’est l’ascenseur émotionnel avec plein de titres « pas à mon gout » qui viennent rapidement polluer le paysage sonore de manière répétitive. Dont l’interminable et péniblissime « Sweet ». Mais heureusement, « Wilshire » permet de quitter ce disque avec l’impression d’avoir écouté une mixtape qui tire dans tous les sens, avec ses mauvais mais aussi ses bons moments.
En dehors des morceaux à la soupe au sirop contre la toux, il y a malgré tout quelques titres tendus qui tapent aussi dans un registre plus hip-hop hardcore fort plaisants.
L’avis de Bobby
Si vous voulez savoir ce que Bobby en a pensé, il va falloir que vous écoutiez le podcast…
Ah ben ouais, c’est comme ça ! Kestu vas faire ?
Ben tu vas aller écouter, tiens, pardi !
L’avis de Alain
Tyler the Creator … au moins il ne se fait pas appeler Tyler le musicien … ça m’aurait fait mal.
(C’est ici que je vais éviter de dire que je suis juste très fatigué par ces rappeurs qui tiennent des propos discriminants tout en disant qu’ils ne le sont pas et qui utilisent un vocabulaire qu’ils estiment leur appartenir, à eux et rien qu’à eux.)
Venons-en à la « musique » (avec des guillemets aussi gros que la gare du même nom).
On a l’impression que le gaillard avait laissé branché l’enregistreur de son smartphone après une note vocale, un soir où il avait invité des potes pour discuter et faire un peu de musique (si si, il y a un flûtiste un moment donné). Quand il s’en est rendu compte il s’est dit que ça ferait certainement un bon album et n’a même pas eu la délicatesse de nettoyer un peu les basses distordues et désagréables enregistrées … à croire que ces gens n’ont pas d’oreilles.
Vraiment le genre d’album que je n’écoute que si j’y suis obligé pour préparer un podcast.
Même en étant payé ce serait « non » … très peu pour moi la prostitution auditive.
L’avis de Kante
Globalement, quand Whit propose du hip-hop, ou plutôt devrais-je dire du « Rap », je suis sur mes gardes. On n’est jamais à l’abri d’un album de rap français.
Mais là, sans que personne ne s’y attende, Whit nous balance un Scud. Même pas de loin. Non non… a bout portant. Avec une ogive nucléaire. Histoire d’être sure de son coup.
Franchement, Whit, y’a besoin d’être sur de rien t’sé… Ton scud, tu pouvais même le balancer nonchalamment, par dessus ton épaule, à la rien à foutre. On se le prenait dans la gueule tout autant.
Tyler, c’est quoi, c’est qui ?
Rappeur, producteur de musique, acteur, designer, graphiste, réalisateur et scénariste, styliste, directeur artistique.
Alors, on commence par où ?
Déjà, on va pas pouvoir couvrir tous les domaines, ici… va falloir faire des choix.
Alors vu qu’on est quand-même là pour ça, on va se concentrer sur la musique.
Le mec commence à faire parler de lui avec sa toute première mixtape. Bastard. Et Bam ! Patchwork le classe dans les meilleurs albums de l’année. Pas mal comme entrée en matière.Dans la foulée, ou presque, sortie de Goblin, son premier album en 2011. Après, c’est un album tous les 2 ans.
- 2013 : Wolf
- 2015 : Cherry Bomb
- 2017 : Flower Boy
- 2019 : Igor
- 2021 : Call Me If You Get Lost
Et c’est sans compter les mixtapes, les collaborations, ou quoi que ce soit d’autre.
Donc, on en est là. Call Me If You Get Lost.
Niveau style, on est du côté du soleil. Westcoast. En plein. Plus westcoast que ça, ca va être chaud à trouver. Avec son flow assuré, posé, puissant, mais jamais violent, Ty te balance du beat varié et coloré.
Tu ne t’emmerdes pas. Y’a a faire tout le temps. Tu voyages.
Et en parlant de voyage, le live, on en parle ou pas ? Oui, hein !
J’ai entendu des trucs du genre « ouais, son décor de colline, c’est naze samer », « Y s’croit ou ? Sur une colline ? », « Je suis pas venu pour voir un mec batifoler dans l’herbe ».
Bref, des gens qui n’ont rien pigé, et qui ne méritaient pas d’être là. Qui ne méritaient pas d’être les récipiendaires d’un tel cadeau. La colline, elle mute, tu te retrouves dans des décors de malades, le mec il joue dans le décor, il joue AVEC le décor. Il gère a fond, c’est poétique, c’est énergique, c’est plein de sens, c’est plein de beauté.
On en a déjà parlé, mais aux ardentes, c’est le SEUL concert avec un son digne de ce nom. Et quand je dis digne, c’est juste pour dire que les autres on fait du jus de slip avec supplément diarrhéique. J’ai failli rentrer pleurer chez moi, mais il a sauvé la soirée.
Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a une fois de plus sauvé quelque chose : la sélection rap de Whit.
Merci Whit !