Whitehouse – Bird Seed (2003)

L’avis de Kante

Putain, en théorie, en sortant du Micro Festival, j’aurais pu être prêt à tout.
A tout, sauf à ça !

Bon, j’y vais. Vous êtes prêts ?

NDLR : cette partie de texte est à lire en hurlant dans votre tête. Oui, dans votre tête, parce que la famille de Bobby ne s’est pas encore remise de la lecture par Kante de ces quelques lignes

J’hésite entre une putain de parodie de discours Hitlérien de merde, et un fils de pute à qui on est en train d’arracher les putains d’ongles, puis les putain d’ongles de ses pieds puants la merde, puis les doigts dégueulasses, puis les orteils de merde, puis les putain de mains, puis les putain de pieds, puis les putain d’avant-bras, puis les putain de tibias, puis les putain de bras, puis les putain de jambes, puis les putain d’oreilles, puis le putain de nez, puis il reste plus grand chose, alors autant le laisser crier.

Niveau son, sur les 3 premiers putain de morceaux de merde, ça m’a fucking saoulé. J’adore le putain de son indus, quand c’est bien utilisé par des baiseurs de mamans. Quand il y a un putain de rythme, ou une putain d’accroche, n’importe quoi, du relief, quoi ! Là, c’est une putain de nappe de bruit à la con. Non, pas une putain de nappe. Une putain de chape de fucking béton armé avec du putain de fil barbelé.

NDLR : voilà, vous pouvez reprendre le contrôle de vos sphincters, et la vie normale peut reprendre.

Le seul moment de répit que j’ai eu, vu que je l’écoutais sur YouTube Music, c’est la pub Oasis. C’est la première fois depuis la pub Sironimo que j’étais aussi content de voir une pub., soit dit en passant, cette pub passait en 1991, une sale période pour la musique, mais ne revenons plus là dessus.

Le recueil de témoignages de viol et de pédophilie, je dois avouer que ça m’a un peu achevé. J’en suis à un stade de ma vie ou y’a des endroits où je sais que je n’ai pas envie d’aller, et cet endroit en fait partie. Je n’ai donc pas écouté plus de quelques secondes en mode scroll. Après, avoir vomi à l’intérieur de moi-même, je suis passé à la suivante. Chance, j’ai eu un peu de répit avec l’intro de la suivante qui était anormalement long. Après, je me suis de nouveau fait engueuler par cet horrible personnage.

J’ai vraiment bien aimé la dernière (???)

En gros, je pense que j’aurais du lire le mode d’emploi de mon lave-vaisselle en Allemand.

Est-ce que je réécouterai ?

Non, par contre, tant qu’on en est à parler du micro, seul et véritable sujet de cette chronique, je vous conseille d’aller écouter Romanowitch, qui nous a sorti son premier live en performance avec Juliane Kasabalis et ils ont tout déchiré.

L’avis de Alain

Moi, Amy Whitehouse, je suis super fan .. hein ? Ha c’est pas ça …

Très cher personne qui nous a proposé cet album. A l’avenir, si vous voulez faire du mal aux gens, vous faites comme tout le monde, vous ouvrez l’application avec le petit oiseau et vous nous insultez. C’est beaucoup plus simple, plus direct, moins long et j’aurai un peu moins mal.

Sinon, grosse difficulté pour arriver à l’écouter cet album. Pas un problème matériel hein, j’ai tout ce qu’il faut. J’ai même cru un moment donné que tous mes casques étaient cassés ! Non, juste un problème pour le trouver ! (Je rappelle que je ne pratique plus le téléchargement illégal.)

Spotify ? Non
Apple Music ? Non
Tidal ? Non
Soyons fous … Bandcamp ? Non plus !
HA ! Soundcloud.

Sinon, quand on ne trouve pas un truc généralement, c’est soit que les gens ne veulent pas le vendre, soit que personne ne veut l’acheter …. Comme quand tu vas chercher de la glace et qu’il ne reste plus que ‘fruits de la passion » … euark.
Est-ce que j’échangerai mon baril de Whitenoise contre deux barils de Shit and Shine ? Mais bien entendu => dans la seconde et sans hésiter.

Faire un album, c’est autre chose normalement que de se rendre chez Mr Bricolage pour enregistrer des outils avec son smartphone. C’est d’ailleurs pour ça que les milliards d’habitants qui composent cette planète ne se prétendent pas tous musiciens. Voilà ! C’était important de le préciser manifestement.
Un album aux 6 titres fort interpellants :

  • « Why You Never Became a Dancer »
  • « Wriggle Like a Fucking Eel »
  • « Philosophy »
  • « Bird Seed »
  • « Cut Hands Has the Solution »
  • « Munkisi Munkondi »

Aucune foreuse n’a été blessée durant l’enregistrement.

Cet album ne se caractérise en tout vas pas par sa délicatesse et sa subtilité.

Pas merci à celui qui nous l’a proposé et pour BoBBy (qui travaille déjà avec BoBBy et que je ne comprends pas pourquoi il s’inflige ça en plus) c’est non et non. (Non il ne sera pas dans mon top 10 et non je ne le réécouterai pas)

L’avis de Bobby

Dans le fond c’est du punk, en version electro. 

a kind of Shit & shine style mais avec une vue plus claire du chemin et de la destination 

Me fait beaucoup penser a “my life in the bush of ghosts” de byrne/eno et à Ministry 

Ce qui est fun c’est que les fans hardcore sur les forums trouvent qu’ils se sont un peu adoucis et “compromis” LOL PTDR 

L’avis de Whitney

Non mais je croyais qu’on faisait un podcast qui parle de musique. De mauvaise foi certes. Avec beaucoup d’inexactitudes et d’imprécisions. Mais en nous faisant écouter ce genre de trucs il ne faut pas s’étonner qu’on dise que de la merde au prochain album proposé par Alain.

J’ai vérifié la définition du mot “musique” dans le dictionnaire.

Définition n°1

“Art qui permet à l’homme de s’exprimer par l’intermédiaire des sons ; productions de cet art, œuvre musicale.”

Ah ça pour s’exprimer, il s’exprime le monsieur. Est-ce qu’on peut essayer par contre, de s’exprimer calmement ? On ne comprend pas quand vous criez comme ça monsieur. En pleine lecture de blogs sur la parentalité positive, je suis assez dubitative sur la capacité de ce monsieur à faire passer ce message.

Musique : Art qui permet à l’homme de s’exprimer par l’intermédiaire des sons ; productions de cet art, œuvre musicale.

Bon allais, ok. L’art c’est subjectif. Acceptons à moitié cette définition. On va tenter une autre définition peut-être ?

Définition n°2

“Science des sons considérés sous le rapport de la mélodie et du rythme.”

Qué mélodie donc ?! Alors ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup bricoler, je maitrise assez bien la scie sauteuse, la visseuse et la scie circulaire. Mais il ne m’est jamais venu à l’esprit de m’enregistrer pendant que je fabrique ma table de découpe pour après aller poster ça sur soundcloud.

Caramba encore raté.

Définition n°3

“Suite de sons produisant une impression harmonieuse.”

Alors, suite de sons ? Oui. Impression harmonieuse ? Bah non. Il n’y a rien d’harmonieux là-dedans. Pas même assez pour nous donner l’impression que ça l’est.

Décidément…

Si je résume, on est à ½ définition sur trois. CQFD. Ce n’est pas de la musique.

Ce truc, que j’ai écouté, n’est-pas-de-la-mu-sique.

Alors mention spéciale pour la “piste” Birdseed. 14 minutes de répit. Enfin de répit sonore puisque c’est 14 minutes de témoignages de victimes d’agressions sexuelles et viols. Ah bah on n’allait pas gâcher la bonne ambiance hein !

L’avis de George

Un album qui donne envie de se tortiller comme une putain d’anguille.

Probablement un peu trop sec et trop sale pour la plupart de mes petits camarades, mais j’applaudis le choix.

Pour ma part, respect pour les papys du power electronics puisqu’ils font partie des pionniers du genre, mais aussi pour cet album qui marque un tournant dans leur discographie. A un moment, j’ai pensé développer, mais c’est pas comme si qui que ce soit en avait quelque chose à cirer, excepté probablement l’auteur de cette proposition à qui je ne vais de toute façon rien apprendre.

Respect donc, même si je leur préfère toutefois leur descendance plus ou moins directe comme par exemple Pharmakon, Puce Mary, Lingua Ignota, The Body ou Prurient pour n’en citer que quelques un(e)s, qui piochent allègrement dans le registre de Whitehouse, mais en lui annexant d’autres styles musicaux (classique, sludge, drone, etc.)