Young Fathers – Heavy heavy (2023)

Si t’as pas envie de tout lire, et que tu préfères nos douces voix, ça se passe par ici :

L’avis de Bobby

Young Fathers est un groupe de hip-hop, électro et pop basé à Édimbourg. Il est créé en 2008 par d’Alloysious Massaquoi, Kayus Bankole et Graham Hastings, d’origines diverses, qui composent toujours la formation actuelle. Leur nom vient du fait qu’ils portent tous le prénom de leurs pères.

En 2014, ils gagnent le Mercury Music Prize pour leur premier album, Dead. En 2015, sort leur deuxième album studio, White Men Are Black Men Too.

En 2016, ils font la première partie de la tournée européenne de Massive Attack. Les Young Fathers sortent leur troisième album, Cocoa Sugar, en 2018, puis leur quatrième, Heavy Heavy, en 2023, tous deux chez Ninja Tune.

Il reçoit le Mercury Music Prize du meilleur album 2014, alors qu’ils figuraient comme outsiders. Il y a eu une petite controverse sur le fait qu’ils n’avaient pas l’air particulièrement heureux de le recevoir et parce qu’ils ont refusé de s’adresser à une partie de la presse de droite qui couvrait l’événement.

Petit tour de l’album :

  • Rice, le premier morceau est lyrique, groovy mais évite le cote chorale.
  • I Saw est bien punchy.
  • Drum qui arrive à être chaloupé malgré le rythme élevé grâce aux vocaux. Une sorte de morceau pitché haletant.
  • Tell Somebody tres Nick Cave, une sorte d’instrumental où il manque juste sa voix.
  • Geronimo, le 1er single sorti et meilleur morceau de l’album. Subtil et montant non pas en puissance mais en intensité, un morceau dont je ne me lasse pas.
  • Ululation est plus lumineux plus  mais pas moins bon, il évite la niaiserie.
  • Swing or swim est une sorte d’electro swing souillé et corrompu et ca fait du bien, une sorte de mise en trance 

L’avis de George

Ça va être court, je ne vais pas trop développer.

Bobby, je me souviens bien t’avoir fait découvrir les Yong Fathers, mais c’était avec leur tout premier album, qui lui, était bon. Le 2ème et le 3ème ont un côté Soul qui, vous vous en doutez, a pour moi un côté insupportable. Cet album, leur 4ème, j’ai lancé le truc, et … vous vous souvenez des Star Wars ? A la fin du Retour du Jedi ? Ils finissent sur la planète Endor. Vous voyez, les petits chants des Ewoks ? Ben le premier titre, j’avais l’impression d’être avec Yok-Yok, là, qui chante sa petite chanson. On est contents, on a cassé l’étoile noire, tout le monde est très heureux.

2ème titre, I Saw, très, bien, puis après, on retourne sur la planète Endor. Ça ressemble à un Pocahontas géant, ton truc. Y’a plein de morceaux qui commencent un peu dark, ça commence pas mal, puis c’est Disney.

L’avis de Alain

Texas, Travis, Wet Wet Wet, Simple Minds, Waterboys, Primal Scream, Lewis Capaldi, Amy Mac Donald, Annie Lennox, David Byrne, Calvin Harris, Elizabeth Fraser, … 

Il y avait tellement d’Ecossais qu’on aurait pu évoquer … Pfffffff

Est-ce que les écossais savent faire du rap ? (Question posée à ChatGPT)

Oui, il y a des rappeurs écossais qui ont acquis une renommée internationale. Certains des rappeurs les plus connus d’Écosse incluent :

  • Young Fathers : un trio de rappeurs originaires d’Edimburg qui ont remporté le prestigieux Mercury Prize en 2014.
  • Shogun : un rappeur et producteur de Glasgow qui a collaboré avec des artistes tels que KRS-One et Kool G Rap.
  • Loki : un rappeur de Glasgow qui est également connu pour son activisme politique et social.
  • Steg G : un producteur et rappeur de Glasgow qui a fondé le label Powercut Productions.

Il y a également d’autres artistes écossais qui se sont fait un nom dans le hip-hop et le rap, tels que Solareye, Empress, Jackal Trades, et bien d’autres encore. Le rap écossais peut avoir ses propres spécificités culturelles et stylistiques, reflétant l’identité et la diversité de la scène musicale écossaise.

Merci l’IA.

Seulement … Je n’aime pas le rap …

Il y a des albums de rap qui échouent lamentablement à capturer l’essence de ce qui rend le genre si captivant et si vibrant. Des projets qui manquent cruellement de créativité et d’originalité, se contentant de suivre des formules éculées qui ne parviennent jamais à susciter l’intérêt de l’auditeur que je suis.

Cet album est caractérisé par une production terne et sans inspiration, qui manque de variété et d’imagination. Les beats sont souvent prévisibles et peu excitants ou encore à la limite du cliché World Music, sans apporter aucune valeur ajoutée au projet.

Petite nuance : je crois que cet album aurait pu faire un carton dans les années 80 … mais aujourd’hui … c’est une autre affaire.  C’est terrible comme ça fait old school, mais le old school pourri dépassé, pas le old school de la bonne vieille nostalgie.

Les faiblesses principales de cet album ?  Des performances vocales et techniques faibles, un manque d’énergie et de dynamisme … une usine à ennui en quelque sorte.

Si j’étais un Hughes Dayez de la musique, je dirait que « En résumé, cet album de rap décevant manque cruellement à mes yeux d’originalité, de créativité et de tout véritable intérêt artistique. »

Et enfin, cette sorte de saturation sonore permanente fatigue l’oreille et le cerveau … n’y aurait-il pas un bon ingénieur son en Ecosse ?

Pour répondre à leurs question « Sink or swim » … bein sink please !

L’avis de Kante

Les 3 premiers morceaux sont pas mal.
Le reste de l’album est merdique.

Alor si c’’est pour ca, c’est pas la peine de se faire chier à en dire du bien parce qu’on allait de toutes façons finir par dire de la merde.

Ca m’a tellement mis en rogne que j’aimais même plus les premiers morceaux.

Alors on y va.

Chaque morceau de cet album pourrait servir de musique de pré-générque de film d’animation ou d’un film TRÈS gentil. La musique qui met le décor en place, qui de loin, très loin n’est qu’un traveling interminable vers le héros de l’histoire.

Le premier morceau, c’est l’intro de « Un Indien dans la ville 3D ». On voit le sol terreux de la jungle. Une mygale passe en gros plan, et au moment même ou elle sort du cadre, un pied surgit à l’écran. Le pied d’un « petit sauvageon ». Plan suivant, on devine le passage en trombe d’une personne furtive dans le feuillage du sous-bois. La vue prend de la hauteur, on devine un enfant qui court dans les herbes hautes pour rejoindre un petit groupe au centre duquel se trouve le héros de l’histoire. Le plan se resserre. C’est Thierry Lhermite jeune en motion capture. Il a un GSM. C’est cocasse. Il a un GSM. Dans la jungle. Il y a comique de situation. Oui, c’est une comédie française, je vous le rappelle. La camera reprend de la hauteur, et on découvre, Oh stupeur, que la Jungle n’est que le jardin d’une propriété de bourges dans Paris, on voit au loin la Tour Eiffel, l’arc de triomphe, et on voit papa qui revient du bureau, où il a travaillé toute la journée avec d’autres énarques.

Le troisième morceau, c’est une musique d’assurance maladie, ou d’une mutuelle ou on voit des gens dans la vie active. Vie très active d’ailleurs, on les voit faire du tennis, du cheval, ils ont des pulls jaune pales sur les épaules, ils rient avec les dents supplémentaires que leur permettent leurs assurances dentaires super avantageuses. Et surtout, ils n’ont pas peur de vivre si dangereusement, parce qu’ils sont si bien assurés que s’ils meurent, ca se peut carrément qu’ils résurectent de parmi les dossiers en souffrance.

Et donc, je disais que c’était une musique de pré-générique. Ben c’est même exactement ça. Normalement, après le pré-générique, l’histoire commence. Les choses commencent à devenir intéressantes.
Pendant un pré-générique, au contraire, il ne se passe encore rien. Dans le schéma narratif, c’est le niveau zéro de l’action. On en est à l’état d’équilibre parfait.
Le problème, avec les pré-génériques, c’est qu’il ne se passe, donc, ENCORE RIEN.

Et pourtant, le deuxième morceau, franchement, il démarre super bien. Un gros rythme qui roule, que rien n’arrête, puis BAM!, ça devient chiant. On voit où ils veulent en venir, mais la sauce ne prend pas, et ils n’y vont jamais.